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Lors du congrès annuel de la Société Suisse de Pneumologie qui s’est tenu à Genève les 15 et 16 mai 2025, les pneumologues suisses ont donné un aperçu de leurs nombreuses recherches. Nous vous présentons ici quelques-uns de ces travaux.
Impact de l’application de la définition de la BDR de 2021 sur la classification des patient·es
La réponse aux bronchodilatateurs («bronchodilator response», BDR) est essentielle pour diagnostiquer l’asthme et le distinguer de la BPCO. La définition de la BDR est toutefois controversée. Les directives de l’ATS/ERS de 2005 définissaient une BDR positive comme une augmentation du VEMS ou de la CVF de 12% ou de 200ml après inhalation. Cette méthode a toutefois été critiquée, car elle favorise les patient·es dont la fonction pulmonaire est altérée, qui sont âgé·es et qui sont de grande taille. Pour éliminer ces biais, l’ATS/ERS a proposé une nouvelle définition en 2021 (augmentation du VEMS ou de la CVF de >10% par rapport à la valeur prédite), dont la signification clinique n’est pas encore claire. Une équipe des universités de Genève et de Lausanne ainsi que de l’Hôpital du Valais a donc cherché à savoir si l’application de la définition de la BDR de 2021 avait un impact sur la classification des patient·es et quels facteurs influençaient la nouvelle classification.
Les données anonymisées des tests de la fonction pulmonaire de 5653 patient·es de tous âges (âge moyen: 57,2 ans; 51,6% d’hommes), collectées entre janvier 2014 et février 2022, ont été analysées. Sur la base des données spirométriques (3 tests de base suivis d’une inhalation de salbutamol et de mesures supplémentaires, le cas échéant), les patient·es ont été réparti·es en quatre groupes: 1) BDR positive selon les définitions de 2005 et de 2021, 2) BDR négative selon les définitions de 2005 et de 2021, 3) BDR négative selon la définition de 2005, positive selon la définition de 2021, 4) BDR positive selon la définition de 2005, négative selon la définition de 2021.
Chez 33% des participant·es, une obstruction avec signes d’hyperinflation et de capacité de diffusion réduite a été observée à la spirométrie avant bronchodilatateurs. Au total, 12,4% répondaient aux critères de BDR de 2005 et 10,9% à ceux de 2021. 4,56% des patient·es ont été reclassé·es, un plus grand nombre passant de BDR positive (2005) à négative (2021). Les patient·es jeunes ont été plus souvent reclassé·es comme BDR positive dans le cadre de la définition de 2021. Les facteurs prédictifs d’une reclassification de la BDR étaient un rapport VEMS/CVF plus faible, une valeur FeNO plus élevée et un volume alvéolaire plus important.
L’application de la définition de 2021 n’a qu’une influence minimale sur la plupart des patient·es. Elle a toutefois un impact plus important sur les enfants et les adolescents, qui sont quatre fois plus susceptibles que les adultes d’être reclassés de BDR négative à positive.
Littérature:
Singh R, Bridevaux PO: O08 The adoption of the 2021 definition consensus bronchodilator responsiveness (BDR) on the interpretation of BDR in patients undergoing pulmonary function tests (PFT) in real life. Respiration 2025. doi: 10.1159/000545608
Les inhalateurs pour asthme dotés d’une fonction de rappel ou de retour peuvent améliorer l’adhésion thérapeutique et le contrôle de l’asthme
Chez les personnes asthmatiques nécessitant un traitement inhalé quotidien, l’adhésion thérapeutique peut être un problème, ce qui a un impact négatif sur le contrôle de l’asthme. Les inhalateurs dotés d’une fonction de rappel ou de retour personnalisé via des signaux audio, des écrans, des applications pour smartphones ou l’échange de données avec des professionnel·les de la santé peuvent y remédier. L’hôpital cantonal de Bâle-Campagne et l’université de Bâle ont étudié dans une revue systématique et une méta-analyse les effets de ces dispositifs sur les résultats de l’asthme chez les patient·es.
L’analyse a porté sur 22 essais randomisés contrôlés et randomisés par grappes évaluant les dispositifs de surveillance électronique («electronic monitoring devices», EMD) avec fonction de réponse et/ou de rappel en termes d’adhésion et d’efficacité de l’inhalation. La population comprenait uniquement des adultes dans 8 études, uniquement des enfants dans 9 études et des adultes ainsi que des enfants dans 4 études. Le suivi a duré entre 2 et 12 mois. Les méta-analyses ont montré une amélioration significative de l’adhésion du traitement à 6–8 mois dans les groupes de traitement par rapport au groupe de contrôle (en%, n=1466; écart moyen [MD]: 21,22; IC à 95%: 11,93–16,40) et un contrôle de l’asthme significativement meilleur à 6–8 mois (score ACT, n=1900; MD: 0,65; IC à 95%: 0,26–1,03). Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes de traitement et de contrôle pour les autres critères d’évaluation étudiés (taux d’exacerbation, qualité de vie liée à l’asthme, fonction pulmonaire et facilité d’utilisation).
Ces résultats suggèrent que les EMD ont un effet positif à moyen terme sur l’adhésion et le contrôle de l’asthme. Cependant, l’intérêt pratique limité en raison de la faible efficacité sur le contrôle de l’asthme, l’absence d’effets durables à long terme et d’effets sur d’autres critères d’évaluation pertinents pour les patient·es, ainsi que l’hétérogénéité considérable des études incluses, limitent la pertinence des résultats. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider les résultats, évaluer l’efficacité à long terme et examiner des critères d’évaluation pertinents pour les patient·es plus larges.
Littérature:
Moreno Solé M, Boesing M, Schandelmaier S, Lüthi-Corridori G, Jaun F, Leuppi J: P26 Effects of asthma inhalers that provide reminders or feedback on patient-relevant outcomes: a systematic review and meta-analysis. Respiration 2025. doi: 10.1159/000545608
Les exacerbations aiguës de la BPCO sont précédées d’une diminution de l’activité physique
La BPCO s’accompagne souvent d’une diminution de la tolérance à l’effort, qui peut déclencher une aggravation de la maladie. Dans une étude, une équipe du centre pulmonaire de Saint-Gall a mis en évidence une corrélation négative significative entre l’activité physique (AP) et l’évolution du score ACT. En pratique, on observe typiquement une diminution de l’AP avant une exacerbation, ce qui confère à l’AP le potentiel de prédire les exacerbations aiguës de la BPCO (AECOPD). L’équipe de Saint-Gall a maintenant examiné les modèles de diminution de l’AP avant une exacerbation.
42 patient·es atteint·es de BPCO ont été équipé·es d’un tracker d’activité portable et leur activité physique quotidienne a été télésurveillée pendant un an. 14 patient·es ont présenté au moins une exacerbation au cours de l’année (nombre médian d’AECOPD par patient·e: 4 [plage: 1–18]). Au total, 69 AECOPD ont été surveillées, dont 8 sévères, 34 modérées et 27 légères. Une analyse de sensibilité a révélé que la diminution de l’AP 8 jours avant la survenue de l’AECOPD constituait la meilleure fenêtre temporelle pour prédire une exacerbation. Chez les patient·es présentant une AECOPD modérée, on a observé une diminution de l’AP de 3500 pas par jour, tandis que chez ceux·elles présentant une AECOPD légère, la diminution était de 1500 pas par jour. Les patient·es présentant une AECOPD sévère avaient déjà des taux d’AP très bas 8 jours avant l’exacerbation et ne montraient donc qu’une faible diminution.
Dans la BPCO, on peut observer une diminution significative de l’activité physique 8 jours avant une exacerbation aiguë, qui varie en fonction de la sévérité de l’exacerbation (Fig.1). Compte tenu de la large disponibilité des trackers d’activité, le suivi de l’AP a le potentiel de compléter le traitement de référence de la BPCO.
Fig.1: Diminution moyenne de l’activité physique avant une exacerbation aiguë de la BPCO (AECOPD), en fonction de la sévérité de l’AECOPD (adapté selon Lombreschi M et al. 2025)
Littérature:
Lombreschi M, Baty F, Boesch M, Brutsche M, Rassouli F: O11 Modeling the drop of physical activity preceding acute COPD exacerbations. Respiration 2025. doi: 10.1159/000545608
L’association élexacaftor/tézacaftor/ivacaftor réduit la rigidité du foie chez les adultes atteints de mucoviscidose
L’atteinte hépatique de la mucoviscidose (CFLD) contribue de manière significative à la morbidité et à la mortalité liées à la mucoviscidose. La CFLD peut être améliorée par la triple thérapie modulatrice de CFTR par élexacaftor/tézacaftor/ivacaftor (ELX/TEZ/IVA). Dans le cadre d’une étude de cohorte menée sur 7 ans, une équipe de l’Hôpital universitaire de Zurich a examiné les modifications de l’élasticité du foie, mesurée par élastographie transitoire (FibroScan), avant et après le début du traitement par ELX/TEZ/IVA.
Entre 2018 et 2024, 112 adultes (âge moyen: 29,9±9,5 ans; 60,7% d’hommes; 51,8% homozygotes pour la mutation F508del, 6,2% ayant subi une transplantation pulmonaire) présentant au moins un allèle F508del ont été inclus dans l’étude et examinés à l’occasion de 448 visites de contrôle. Avant et après le début du traitement par ELX/TEZ/IVA, l’ensemble des patient·es ont subi au moins deux examens de contrôle de la CFLD, y compris un FibroScan. La durée médiane de suivi était de 2,1 ans avant le traitement et de 1,7 an après le début du traitement.
Il s’est avéré que le traitement par ELX/TEZ/IVA était associé à une réduction significative de la rigidité du foie (FibroScan; médiane: 4,8kPa [IQR: 3,9–6,4] avant le traitement par rapport à 4,4kPa [3,5–5,5] après le traitement; p=0,016). Cette amélioration était indépendante de covariables telles que le sexe, l’utilisation antérieure de modulateurs de CFTR et le statut de transplantation pulmonaire. Une corrélation significative avec des valeurs INR améliorées a également été constatée (moyenne: 1,09±0,09 avant le traitement par rapport à 1,02±0,16 après le traitement; p<0,001). En outre, une relation dose-effet a été observée, les patient·es ayant reçu la dose complète d’ELX/TEZ/IVA présentant une amélioration significativement plus importante (p=0,002).
Ainsi, le traitement par ELX/TEZ/IVA est associé à une amélioration significative de la rigidité du foie chez les patient·es atteint·es de mucoviscidose portant au moins un allèle F508del, ce qui indique une possible amélioration de la CFLD. Les techniques échographiques avancées pour la surveillance et le traitement de la CFLD doivent donc faire partie intégrante de la prise en charge de routine de la mucoviscidose.
Littérature:
Steinack C, Schuurmans M, Clarenbach CF, Rene H, Zumstein P et al.: O01 Improved liver stiffness after initiation of elexacaftor/tezacaftor/ivacaftor in adults with cystic fibrosis: a 7-year cohort study. Respiration 2025. doi: 10.1159/000545608
Toxicité pulmonaire liée aux cigarettes électroniques de nouvelle génération
Les e-liquides chauffés dans des systèmes électroniques de diffusion de nicotine (ENDS) sont composés d’un mélange de propylène glycol (PG) et de glycérine végétale (VG), ainsi que d’arômes et de nicotine. Les ENDS ont évolué au fil du temps, en commençant par le Cigalike, puis le VapePen, le Mod et enfin le Pod. L’utilisation d’ENDS peut provoquer des lésions pulmonaires associées à la cigarette électronique ou au vapotage (EVALI), un groupe hétérogène de toxicités pulmonaires. Des médecins de Neuchâtel et de Genève ont présenté deux cas d’EVALI au congrès annuel de la SSP.
Un homme âgé de 55 ans, utilisateur de Mod, présentait une pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) aiguë avec un aspect en mosaïque avec taches à la TDM thoracique et une lymphocytose stérile (60%) au lavage bronchoalvéolaire (LBA). L’arrêt de l’utilisation de Mod a entraîné une rémission complète.
Une fumeuse de Pod âgée de 76 ans, qui consommait de l’e-liquide à base de 100% de VG, a été admise pour une insuffisance respiratoire et un diagnostic de pneumonie lipidique. La TDM thoracique a montré des consolidations diffuses et des opacités en verre dépoli, et le LBA a révélé une proportion significativement élevée de macrophages chargés de lipides (65%). Après une corticothérapie et un sevrage tabagique complet, une nette amélioration a été observée.
Plus les e-liquides sont chauffés, notamment en combinaison avec des arômes, plus leur teneur en aldéhydes toxiques est élevée, comme l’ont montré des études. De nombreuses personnes utilisent en outre les cigarettes électroniques de nouvelle génération, car elles permettent une aspiration directe dans les poumons, ce qui donne l’impression de fumer le narguilé et, en particulier, des nuages plus épais en cas d’utilisation d’e-liquides à forte teneur en glycérine. Les cigarettes électroniques peuvent certes aider à arrêter de fumer, mais il ne faut pas négliger les nouveaux effets toxiques des dispositifs de nouvelle génération.
Littérature:
Koubaissi S, El Bentiri H, Christin A, Fellrath JM: P11 Pulmonary toxicity associated with new generation electronic cigarettes: about two cases. Respiration 2025. doi: 10.1159/000545608
Différences spécifiques au sexe dans la perception des troubles du sommeil
Une part importante de la population est touchée par différentes formes de troubles du sommeil. Leur perception peut varier selon le sexe et l’identité de genre. Une étude rétrospective portant sur 227 patient·es (118 femmes et 109 hommes), menée entre janvier et juin 2022 au laboratoire du sommeil des Hôpitaux universitaires de Genève, a examiné ces différences. Pour cela, les troubles subjectifs ont été comparés aux résultats objectifs de la polysomnographie. Les chercheur·euses se sont intéressé·es aux différences dans la qualité du sommeil, la durée d’endormissement et la durée totale du sommeil, ainsi qu’aux facteurs démographiques et polysomnographiques qui influencent la perception des troubles du sommeil.
Bien que la polysomnographie ait objectivement mis en évidence une meilleure qualité de sommeil, les femmes ont signalé plus de troubles du sommeil que les hommes. Les femmes avaient plus souvent l’impression que leur sommeil était léger et de mauvaise qualité, qu’elles avaient du mal à s’endormir et qu’elles étaient moins satisfaites de leur sommeil au réveil. Les différences de perception de la durée d’endormissement et de la durée totale du sommeil ont été influencées par des paramètres polysomnographiques spécifiques, tels que l’entrée dans, la durée et les transitions des phases de sommeil, ainsi que les micro-éveils. Les analyses ont révélé que les femmes surestimaient leur temps d’endormissement et sous-estimaient leur temps de sommeil total par rapport aux hommes.
Il existe donc de nettes différences entre les sexes dans la perception des troubles du sommeil, laquelle est souvent en contradiction avec les données objectives. Outre des paramètres biologiques, ces différences peuvent également être dues à des facteurs sociaux et psychologiques. Une approche intégrative, prenant en compte les aspects subjectifs et objectifs ainsi que les facteurs sociaux, est essentielle pour un traitement plus personnalisé et efficace des troubles du sommeil chez les femmes et les hommes.
Littérature:
Harding Z, Arena F, Perrig S: P37 Sex and gender differences in sleep disorders: a retrospective study at the Geneva University Hospitals’ Sleep Laboratory. Respiration 2025. doi: 10.1159/000545608
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Les patient·es atteint·es de BPCO souffrent souvent de diverses comorbidités qui peuvent avoir une influence négative sur l’évolution de la maladie, indépendamment de la sévérité de la BPCO.1 C’était le thème de la présentation du Dr méd. Thomas Sigrist, chef du département de médecine interne, médecin-chef de pneumologie, Clinique Barmelweid, à Barmelweid.