
Mise à jour 2025 de l’ECCO
Compte-rendu: Mag. Andrea Fallent
Rédactrice
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Le congrès 2025 de l’European Crohn’s and Colitis Organisation (ECCO) s’est tenu à Berlin du 19 au 22 février, sous le thème «Durabilité dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) et au-delà». Près de 8100 participant·es inscrit·es se sont informé·es sur les nouvelles options thérapeutiques et la prise en charge optimale des patient·es.
Des découvertes passionnantes ont été présentées, notamment dans le cadre de la recherche fondamentale complexe sur le développement des maladies, sur les biomarqueurs potentiels permettant de prédire une maladie et le succès thérapeutique, ainsi que sur la modulation du microbiote. De nouveaux traitements médicamenteux, mais aussi des approches nutritionnelles et chirurgicales, élargissent les options qui permettront de traiter plus efficacement les MICI à l’avenir. Voici une sélection des nombreuses données d’études présentées.
Anticorps sériques pour prédire la manifestation d’une MICI
L’identification de signatures immunitaires dans les MICI précliniques pourrait ouvrir une voie spécifique à des interventions thérapeutiques précoces ayant le potentiel de modifier la maladie. Lors de la présentation d’ouverture, le Dr Arno Bourgonje, de l’Icahn School of Medicine de New York, a présenté les résultats de l’étude PREDICTS.1 Cette étude de cohorte repose sur une base de données médicales prospectives, dans le cadre de laquelle des soldat·es de l’armée américaine sont suivi·es médicalement pendant des années, y compris la remise d’échantillons de sérum répétés.
L’équipe de recherche a mis au point un modèle permettant de prédire la manifestation d’une MICI à l’aide d’anticorps sériques spécifiques jusqu’à 10 ans avant la réelle pose du diagnostic. Les échantillons de sérum ont été prélevés au moment du diagnostic et environ 10, 4 et 2 ans avant le diagnostic de la maladie de Crohn (MC; n=200) ou de la colite ulcéreuse (CU; n=200) et comparés à des témoins en bonne santé (n=100).Le répertoire d’anticorps sériques contenait environ 357000 antigènes peptidiques microbiens, viraux, alimentaires et immuno-associés. Les participant·es atteint·es de pré-MC présentaient des taux d’anticorps (AC) de plus en plus élevés contre les virus herpès simplex, y compris le virus d’Epstein-Barr (EBV), le cytomégalovirus et le virus varicelle-zona, ainsi que contre un large éventail de flagellines bactériennes. Les participant·es atteint·es de pré-CU présentaient des taux croissants d’AC contre les herpèsvirus et les autoantigènes, ainsi qu’une réactivité réduite contre les bactéries encapsulées (p.ex. Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae). Les réactions des AC ont montré des modèles d’évolution spécifiques pré-diagnostiques, variables dans le temps, et ont été prédictives avec une grande précision du développement de la MC et de la CU. De plus, cette méthode a permis de distinguer les évolutions compliquées de celles non compliquées de la MC jusqu’à 10 ans avant le diagnostic. Cela pourrait permettre à l’avenir un dépistage des populations à risque de MICI.1
Auto-anticorps anti-intégrine αvβ6 comme signature auto-immune
Les auto-anticorps anti-intégrine αvβ6 (AC anti-αvβ6) sont détectables chez jusqu’à 90% des patient·es atteint·es de CU et précèdent le développement de la maladie. Cependant, il n’existe à ce jour que peu de données sur les AC anti-αvβ6 dans la MC. Des scientifiques de l’Hôpital Mount Sinai à New York ont examiné les IgG anti-αvβ6 dans des échantillons de sang périphérique provenant de sept cohortes différentes de personnes atteintes de MICI préclinique et manifeste, ainsi que de témoins en bonne santé (HC). L’analyse des liens avec la localisation de la MC, l’activité de la maladie, la calprotectine fécale (FC) et les p-ANCA2a révélé des taux d’AC anti-αvβ6 ainsi qu’une séropositivité significativement plus élevés (16%) chez les adultes atteints de MC par rapport aux HC (2%), mais plus faibles que chez les patient·es atteint·es de CU (64%). Des données similaires ont été observées dans la cohorte pédiatrique: la séropositivité dans le groupe atteint de MC (22%) était supérieure à celle dans le groupe HC (0%), mais inférieure à celle dans le groupe atteint de CU (79%). L’évaluation en fonction de la localisation de la MC a révélé que des taux plus élevés étaient détectables chez les patient·es L2 (côlon) que L1 (iléon), tandis que les taux chez les patient·es L3 (iléon et côlon) se situaient entre les deux. Les AC anti-αvβ6 reflètent donc la présence d’une perturbation de la barrière épithéliale dans la MC avec atteinte colique et constituent une signature auto-immune détectable des années avant la manifestation de la maladie.2
Induction par le guselkumab par voie sous-cutanée (étude GRAVITY)
Le guselkumab (GUS) est un inhibiteur sélectif de la sous-unité p19 de l’interleukine 23 (IL-23p19). Les études de phase III (GALAXI) ont confirmé l’efficacité du GUS dans le traitement des patient·es atteint·es de MC par induction par voie IV et traitement d’entretien par voie SC. L’étude de phase III GRAVITI a évalué l’efficacité et la sécurité de l’administration par voie SC de GUS, à la fois en phase d’induction et en phase d’entretien, chez des patient·es atteint·es de MC active modérée à sévère.3,4 Ont été inclus·es des patient·es atteint·es de MC qui, dans le passé, avaient présenté une réponse insuffisante ou une intolérance aux corticoïdes oraux, à l’azathioprine, à la 6-mercaptopurine, au méthotrexate ou aux biothérapies (BIO-IR). Il·elles ont été randomisé·es en fonction des scores d’activité endoscopique CDAI et SES-CD, ainsi que du statut BIO-IR (prise antérieure ou naïf en matière de médicaments biologiques). Dans les deux bras de l’étude sous traitement actif, 400mg de GUS SC ont été administrés pour l’induction 3 fois à 4 semaines d’intervalle (semaines 0, 4 et 8). À la semaine 12, le traitement d’entretien a été initié à 200mg de GUS SC toutes les 4 semaines ou 100mg de GUS toutes les 8 semaines, il s’agissait des mêmes doses dans le traitement d’entretien et dans les études GALAXI. Les patient·es du groupe sous placebo (PBO) sont passé·es au GUS après 16 semaines.
Les critères d’évaluation coprimaires comprenaient la rémission clinique et la réponse endoscopique à la semaine 12, la rémission PRO-2 («patient reported outcome») à la semaine 12, la réponse clinique à la semaine 12, la rémission clinique aux semaines 24 et 48, ainsi que la réponse endoscopique à la semaine 48 (Fig. 1). La sécurité a été évaluée jusqu’à la semaine 48. Tous les critères d’évaluation ont été atteints, l’induction par le GUS à 400mg SC a montré une supériorité par rapport au PBO à la semaine 12. Les deux schémas de dose d’entretien étaient également supérieurs au PBO aux semaines 24 et 48.Ces données montrent que tant l’induction IV que SC est efficace. Les résultats de sécurité étaient conformes au profil de sécurité connu du GUS dans les indications autorisées. Le GUS est ainsi le premier inhibiteur de l’IL-23 à pouvoir être administré par voie SC.
Fig.1: Étude GRAVITY: résumé des critères d’évaluation coprimaires et multiples jusqu’à la semaine 48 (modifiée selon Hart A et al. 2025)3
Fin mars 2025, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé l’extension de l’autorisation du GUS pour le traitement des adultes atteints d’une MC active modérée à sévère, après la recommandation d’autorisation pour le traitement de la CU fin février. Concernant l’indication dans la CU, les résultats de l’induction par le GUS SC jusqu’à la semaine 12 tirés de l’étude ASTRO ont été présentés au congrès de l’ECCO. Ils révèlent une efficacité comparable à celle de l’induction IV (étude QUASAR).5
SOR102: anticorps oraux à action locale dans l’intestin
Le SOR102 est une nouvelle combinaison d’AC bispécifiques administrée par voie orale. Elle combine deux AC à domaine unique («single domain antibodies», SDA) dirigés contre le TNFα et l’IL-23p19, et reliés par un linker labile à la trypsine. Le linker permet la séparation des monomères dans l’intestin grêle et donc l’inhibition de l’activité du TNFα et de l’IL-23 dans les tissus intestinaux.6
L’étude de phase Ib a inclus des patient·es atteint·es de CU avec un score endoscopique (SE) de Mayo ≥2, un score de présence de sang dans les selles (RBS) ≥1 et un score de fréquence des selles (SFS) ≥1.6 Les critères d’évaluation primaires étaient la sécurité et la tolérance du SOR102; les concentrations de SOR102 et de monomères dans le sérum, les urines et les selles ainsi que celles d’AC anti-médicaments ont également été analysées. Les critères d’évaluation d’efficacité exploratoires étaient le score de Mayo (MS), le score de Mayo modifié (mMS) ou la réponse clinique, la rémission symptomatique (SR) et la variation moyenne par rapport à la référence en termes de MS, mMS, score CU-100, SFS, RBS, FC, protéine C-réactive (CRP) et indice histopathologique de Robarts (RHI). La sécurité et l’efficacité ont été évaluées chez l’ensemble des patient·es ayant reçu plus d’une dose de SOR102 ou de PBO.
L’étude comportait deux groupes sous traitement actif avec un petit nombre de patient·es qui ont reçu 810mg de SOR102 une fois par jour (QD) ou deux fois par jour (BID) pendant 6 semaines et ont été comparés au groupe sous PBO. 22 patient·es ont été randomisé·es et 17 ont terminé l’étude; l’âge moyen était de 50 ans. La plupart des patient·es étaient naïf·ves de traitement à un stade avancé.
Des taux plus élevés de MS et de mMS pour la réponse clinique et la SR ont été obtenus dans le bras sous SOR102 BID par rapport au bras sous SOR102 QD ou PBO. Par rapport à la référence, le MS, le mMS, le CU-100, le score combiné SFS+RBS et le RHI ont également diminué plus nettement dans le bras BID que dans le bras QD et celui sous PBO. Aucune différence significative pour la FC et la CRP n’a été observée entre les groupes. Des événements indésirables (EI) ont été rapportés chez 56% (BID), 28% (QD) et 60% (PBO) des patient·es. La plupart présentaient un degré de sévérité allant de léger à modéré. Dans l’ensemble, le SOR102 a été jugé sûr et bien toléré. La poursuite du développement clinique est donc considérée comme justifiée.6
Infliximab en cas de fistule périanale
Chez les patient·es atteint·es de MC et de fistules périanales (PFCD), des concentrations sériques plus élevées d’infliximab (IFX) ont été associées à de meilleurs résultats. Dans la pratique clinique, une augmentation de la dose est donc bénéfique chez la majorité des patient·es atteint·es de PFCD. La pharmacocinétique du traitement par l’IFX dans la PFCD n’a toutefois pas encore été spécifiquement décrite. Une étude a cherché à savoir si les patient·es atteint·es de PFCD présentaient une pharmacocinétique de l’IFX modifiée par rapport aux patient·es atteint·es de MC sans fistule périanale.7
L’étude a inclus les patient·es atteint·es de MC et ceux·lles atteint·es de PFCD ayant commencé à une dose standard d’IFX IV (5mg/kg aux semaines 0, 2 et 6, puis toutes les 8 semaines). Des échantillons ont été prélevés à partir de la deuxième perfusion (semaine 2) et jusqu’à la semaine 26 pour mesurer la concentration résiduelle (CR) d’IFX. Si la CR d’IFX était <1,0μg/ml (dosage radio-immunologique), les AC dirigés contre le médicament (IQR) étaient analysés. La CR cible pendant l’induction était de 20μg/ml à la semaine 2, de 15μg/ml à la semaine 6 et de 10μg/ml à la semaine 14 pour les patient·es atteint·es de PFCD, et de 5μg/ml pour les patient·es atteint·es de MC.
Au total, 149 patient·es ont été inclus·es (63 PFCD, 86 MC) et 761 échantillons de sérum ont été analysés. Les paramètres des patient·es tels que l’âge, la durée de la maladie et les caractéristiques du traitement étaient largement comparables entre les groupes, seule l’activité luminale de la maladie et l’utilisation d’immunomodulateurs concomitants étaient plus élevées chez les patient·es atteint·es de MC. Pendant l’induction, les valeurs cibles de l’IFX ont été atteintes chez une proportion significativement plus faible de patient·es atteint·es de PFCD par rapport à ceux·lles atteint·es de MC (43 par rapport à 57%). À la semaine 14, les concentrations sériques médianes d’IFX étaient significativement plus faibles chez les patient·es atteint·es de PFCD (2,8μg/ml; IQR: 1,0–5,4) par rapport aux patient·es atteint·es de MC (4,8μg/ml; IQR: 2,0–6,6). À la semaine 14, la CR cible d’IFX a uniquement été atteinte chez 9% (5 sur 57) des patient·es atteint·es de PFCD et chez 46% (36 sur 78) de ceux·elles atteint·es de MC. Des AC dirigés contre le médicament ont été détectés chez 16% (10/63) des patient·es atteint·es de PFCD et 12% (10/86) des patient·es atteint·es de MC, et étaient transitoires chez 35% (7/20) de ces patient·es pendant la période de suivi.7
Les auteur·es ont conclu que la dose d’induction standard d’infliximab entraîne une CR plus faible dans la PFCD par rapport à la MC. La concentration cible d’IFX proposée précédemment à la semaine 14 est atteinte chez une fraction des patient·es atteint·es de PFCD seulement. Cela peut contribuer à prolonger la charge de morbidité et peut nécessiter des schémas posologiques alternatifs dans la PFCD.7
Étant donné que, selon ces résultats, les AC anti-médicaments n’étaient pas responsables de la clairance plus élevée de la substance active chez les patient·es atteint·es de PFCD, d’autres causes ont été discutées, comme une charge inflammatoire plus élevée. Un traitement par l’IFX par voie SC pourrait également avoir de meilleurs effets, ce qui n’a pas encore été étudié.
Mirikizumab dans la MC
L’inhibiteur de l’interleukine 23p19 mirikizumab (Miri) est autorisé en Suisse depuis novembre 2023 dans le traitement de la CU. Dans l’UE, le Miri a également été autorisé en février 2025 dans le traitement des patient·es atteint·es de MC qui n’ont pas suffisamment répondu à un traitement conventionnel ou à une biothérapie, qui n’y répondent plus ou qui présentent une intolérance.
Suite à l’étude d’autorisation VIVID-1, l’efficacité et la sécurité de Miri ont été évaluées chez les patient·es traité·es par l’ustékinumab (Ust) dans l’étude VIVID-1 et inclus·es dans l’étude d’extension ouverte VIVID-2.8 L’attribution des doses dans l’étude VIVID-2 dépendait de l’obtention d’une réponse endoscopique dans l’étude VIVID-1. Les patient·es ayant obtenu une réponse endoscopiques sous Ust sont passé·es au Miri à 300mg SC toutes les 4 semaines; les patient·es n’ayant pas obtenu de réponse endoscopique ont reçu une dose de Miri de 900mg IV aux semaines 0, 4 et 8 pour l’induction, suivie de 300mg SC toutes les 4 semaines (Miri IV-SC). Les résultats analysés dans le cadre de l’étude VIVID-2 jusqu’à la semaine 52 comprenaient la réponse endoscopique, la rémission endoscopique (SES-CD) et la rémission clinique (CDAI <150). La sécurité a été évaluée à partir de la première dose de Miri dans l’étude VIVID-2 jusqu’à la date limite (02/08/2024). Les arrêts ou les données manquantes ont été adaptés à l’aide de la «modified non-responder imputation» (mNRI) et de l’analyse «observed case» (OC).
Les résultats (Fig. 2) ont révélé que, parmi les 92 patient·es n’ayant pas obtenu de réponse endoscopique sous Ust, 41,4 (mNRI) et 46,2% (OC) ont obtenu une réponse endoscopique, 22,0 et 24,4% une rémission endoscopique, et 75,0 et 84,8% une rémission CDAI dans le bras sous Miri IV-SC.8Parmi les 122 patient·es ayant obtenu une réponse endoscopique sous Ust, l’efficacité a été maintenue pour tous les critères d’évaluation cliniques et endoscopiques après le passage à Miri SC. Parmi ceux·elles ayant obtenu une réponse qui n’étaient pas en rémission, 57,2 et 60,0% ont obtenu une rémission CDAI après le passage à Miri SC, et 26,5 et 28,3% ont obtenu une rémission endoscopique à la semaine 52.
Des EI survenus en cours de traitement ont été rapportés chez 64,7% des patient·es sous Miri IV-SC et 62,5% des patient·es sous Miri SC. Des EI graves ont été rapportés chez 6,9 et 7,0% des patient·es; 1 et 2,3% des patient·es ont arrêté le traitement en raison d’EI.8
Conclusion: Les résultats de l’étude VIVID-2 ont montré l’efficacité clinique et endoscopique de Miri jusqu’à un an chez des patient·es atteint·es de MC active modérée à sévère et ayant reçu un traitement antérieur par l’Ust. Plus de 40% des patient·es qui n’ont pas obtenu de réponse endoscopique sous Ust dans l’étude VIVID-1 ont obtenu une réponse endoscopique à la semaine 52 sous Miri. Les données de sécurité étaient conformes au profil de sécurité connu de Miri.8
Duvakitug: un anticorps anti-TL1A
Le duvakitug est un AC monoclonal qui inhibe la liaison de TL1A à DR3, l’un des principaux facteurs d’inflammation et de fibrose. Il a montré une réduction de ces symptômes dans des modèles animaux atteints de CU. L’efficacité et la sécurité de la substance active chez les adultes atteints de CU ou de MC active modérée à sévère ont été évaluées dans l’étude «de panier» de phase IIb RELIEVE UCCD.9,10 Cette dernière a duré 14 semaines au total. Les patient·es ont reçu au début une dose d’induction SC de 2250mg de duvakitug ou de PBO, suivie soit d’une dose de duvakitug de 450mg, de 900mg ou de PBO toutes les 2 semaines.
138 patient·es ont été inclus·es dans le groupe atteint de MC (46 par bras) et 137 dans celui atteint de CU (47/46/44). La sécurité et la tolérance ont été évaluées sur la base des EI rapportés et de la surveillance en laboratoire.9
Le critère d’évaluation primaire pour la MC était la réponse endoscopique (réduction ≥50% du score SES-CD par rapport à la référence) à la semaine 14. Les deux doses de duvakitug ont atteint le critère d’évaluation primaire (26% sous 450mg, 48% sous 900mg par rapport à 13% sous PBO). La fréquence des EI était similaire sous duvakitug à 900mg (43%) et sous PBO (48%), et inférieure à celle sous duvakitug à 450mg (67%).9
Les deux doses de duvakitug ont également atteint le critère d’évaluation primaire de rémission clinique à la semaine 14 chez les patient·es atteint·es de CU (36% sous 450mg, 48% sous 900mg par rapport à 20% sous PBO). La fréquence des EI était inférieure sous duvakitug (49% sous 450mg, 43% sous 900mg) par rapport à celle sous PBO (52%), de même que la fréquence des EI ayant entraîné l’arrêt du traitement (0% sous 450mg, 2% sous 900mg par rapport à 5% sous PBO).10
L’effet thérapeutique du duvakitug a été observé à la fois chez les patient·es ayant reçu un traitement antérieur et chez ceux·lles naïf·ves de traitement. Ces résultats soutiennent la poursuite du développement de duvakitug comme option thérapeutique pour les patient·es atteint·es de MC ou de CU active modérée à sévère.9,10
Source:
20e congrès de l’European Crohn’s and Colitis Organisation (ECCO), du 19 au 22 février 2025, à Berlin
Littérature:
1 Bourgonje AR et al.: Systemic antibody responses predict the onset of inflammatory bowel disease up to 10 years before diagnosis. ECCO 2025; OP01 2 Livanos A et al.: Anti-integrin αvβ6 autoantibodies are detected in preclinical, incident and established colonic Crohn’s disease. ECCO 2025; OP28 3 Hart A et al.: Efficacy and safety of subcutaneous guselkumab induction therapy in patients with moderately to severely active Crohn’s disease: results through week 48 from the phase 3 GRAVITI study. ECCO 2025; OP33 4 Hart A et al.: Efficacy and safety of guselkumab subcutaneous induction and maintenance in participants with moderately to severely active Crohn’s disease: results from the phase 3 GRAVITI study 3. Gastroenterology 2025; doi: 10.1053/j.gastro.2025.02.033 5 Peyrin-Biroulet L et al.: Efficacy and safety of subcutaneous guselkumab induction therapy in patients with ulcerative colitis: results through week 12 from the phase 3 ASTRO study. ECCO 2025; OP10 6 Jairath V et al.: Phase 1b study of SOR102, a novel, orally delivered bispecific anti-TNF/anti-IL-23 domain antibody in patients with mild to severe ulcerative colitis. ECCO 2025; OP31 7 Mulders L et al.: Infliximab induction fails to reach targets in perianal fistulizing Crohn’s disease: first results from the ATLANTIC study. ECCO 2025; DOP017 8 D’Haens GD et al.: Effectiveness and safety of mirikizumab after switching from ustekinumab in patients with moderate to severe Crohn’s disease: results from a long-term extension study. ECCO 2025; DOP046 9 Jairath V et al.: Duvakitug (TEV-48574), an anti-TL1a monoclonal antibody, demonstrates efficacy and favourable safety as an induction treatment in adults with moderately to severely active Crohn’s disease: results from a phase 2b, randomised, double-blind, placebo-controlled dose-ranging, basket trial (RELIEVE UCCD). ECCO 2025; OP40 10 Reinisch W et al.: Duvakitug (TEV-48574), an anti-TL1a monoclonal antibody, demonstrates efficacy and favourable safety as an induction treatment in adults with moderately to severely active ulcerative colitis: results from a phase 2b, randomised, double-blind, placebo-controlled, dose-ranging, basket trial (RELIEVE UCCD). ECCO 2025; OP41
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