Du nouveau sur le Covid-19
Compte-rendu:
Reno Barth
Journaliste médical
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Le Covid-19 et les pneumonies provoquées par le SARS-Cov-2 ont été un sujet important abordé lors de l’édition de cette année du congrès virtuel de la European Respiratory Society. Mais les lésions causées aux poumons après des maladies à Covid-19 graves ont également été abordées. Cependant, plusieurs études présentées à l’ERS 2021 sont porteuses de bonnes nouvelles: chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, le risque de dommage pulmonaire après le Covid-19 est faible.
Malades après Covid-19: lésions pulmonaires et fatigue
Ana Llanos-González, de la Real Academia de Medicina de Santa Cruz à Tenerife, a présenté les résultats d’un suivi à long terme réalisé dans son centre de patients qui avaient été hospitalisés entre mars et juin 2020 en raison d’une infection par le SARS-Cov-2 et qui avaient présenté des modifications radiologiques des poumons à l’admission.1 Le facteur décisif pour cette étude prospective, qui était déjà prévue au début de la pandémie, était l’expérience acquise avec d’autres coronavirus, qui aurait laissé présager des séquelles radiologiques et cliniques à moyen et long terme ainsi qu’une mortalité accrue. L’étude visait à identifier les dommages interstitiels et fonctionnels des poumons après le Covid-19.
Les données cliniques et l’oxymétrie des patients de l’étude ont été recueillies lors du test de marche de 6 minutes (6MWT) 4 à 6 semaines après leur sortie de l’hôpital, et une tomographie par ordinateur à haute résolution (HRCT) a été réalisée. Les patients présentant des changements légers à l’HRCT ont été réévalués après 3 mois. Dans les cas où les lésions pulmonaires étaient prononcées, les examens de suivi n’ont été effectués qu’après 6 mois. Les examens de suivi consistaient en une spirométrie, une mesure de la capacité de diffusion (DLCO) et une échographie thoracique.
Des modifications persistantes du parenchyme pulmonaire ont été constatées chez 103 des 235 patients sur la radiographie pulmonaire à la sortie de l’hôpital. L’âge moyen des patients était de 63±13 ans et un peu plus de la moitié étaient des hommes (54%). Lors du contrôle 4 à 6 semaines après la sortie, 44% des patients examinés présentaient une dyspnée et 18% une toux sèche. Des modifications radiologiques légères ont été constatées chez 49% des patients et des modifications radiologiques modérées à sévères chez 34% d’entre eux. Une baisse de la saturation en oxygène de plus de 4% est survenue dans 12% des cas lors du 6MWT. Des anomalies à l’échographie thoracique ont été constatées dans 26% des cas, des profils pathologiques à la spirométrie ont été observés dans 18% des cas et 27% des cas ont présenté une réduction de la DLCO. Après 6 mois, l’imagerie et le tableau clinique étaient revenus à la normale chez 67% des patients présentant des anomalies légères et le suivi a pu prendre fin. Toutefois, chez les patients plus gravement atteints, ce n’était le cas que chez 15% des intéressés. Tous les patients qui présentaient encore des anomalies après 6 mois doivent continuer à être examinés régulièrement.
La fatigue ne s’améliore que légèrement avec le temps
Les séquelles faisant suite à des maladies à Covid-19 ne se limitent toutefois pas aux poumons. Un symptôme qui est rapporté particulièrement fréquemment et peut persister de façon prolongée est la fatigue. Zjala Ebadi, de l’Université médicale Radboud de Nimègue, aux Pays-Bas, a rendu compte des résultats d’une étude portant sur la prévalence et l’évolution à long terme de la fatigue après la maladie à Covid-19 ainsi que son association avec l’état de santé.2 L’étude incluait des patients qui avaient été traités dans un service normal, ainsi que des patients traités dans l’USI et des patients non hospitalisés référés par des médecins généralistes à la clinique ambulatoire multidisciplinaire post-Covid du centre.
La fatigue a été mesurée à l’aide de la check-list Individual Strength, sur laquelle un score ≥35 indique une fatigue sévère. L’état de santé a été évalué à l’aide du Nijmegen Clinical Screening Instrument. Au total, 236 patients ont été inclus dans l’étude, dont plus de la moitié provenaient de cabinets de médecine de ville. L’étude a montré que la fatigue persiste à un degré élevé. Une fatigue sévère a été constatée lors de la première visite chez 58% des patients traités dans l’USI, 66% des patients hospitalisés et 94% des patients référés par leur médecin de premier recours. Lors de la deuxième enquête, réalisée environ 6 mois plus tard, ces valeurs étaient de 52%, 64% et 75%. La fatigue était fortement et significativement corrélée avec l’ensemble des sous-domaines de l’état de santé, en particulier l’incapacité subjective et la qualité de vie. Étant donné la forte persistance de la fatigue, il est urgent de développer des stratégies d’interventions thérapeutiques précoces pour prévenir la chronification.
Post-Covid: fin d’alerte prudente pour les enfants et les adolescents
Une étude menée par l’Institut suédois Karolinska à Stockholm a examiné 661 jeunes adultes nés entre 1994 et 1996, qui ont été suivis régulièrement pendant des années dans le cadre de la cohorte de naissance BAMSE. Les analyses prépandémiques les plus récentes ont été menées en 2016 et 2019. Les données recueillies comprenaient la formule sanguine, la fonction pulmonaire ainsi que les marqueurs inflammatoires.
Sur les 661 participants à l’étude, 178 (27%) présentaient des anticorps contre le SARS-CoV-2 et avaient donc manifestement surmonté une infection. Le VEMS et la capacité vitale forcée (CVF) ont été mesurés pour l’étude et le rapport VEMS/CVF a été calculé comme mesure d’une éventuelle obstruction des voies respiratoires. Les valeurs ont été comparées aux résultats des examens effectués avant l’infection. Les sujets de la cohorte qui n’avaient pas d’anticorps contre le SARS-CoV-2 ont servi de groupe témoin.3 L’étude n’a révélé aucune différence entre les groupes en ce qui concerne la fonction pulmonaire, la formule sanguine ou les marqueurs inflammatoires. Lors d’une étape ultérieure, les sujets souffrant d’asthme ont été évalués séparément. Toujours dans cette cohorte, 24% ont été testés positifs pour des anticorps contre le SARS-CoV-2. Dans cette évaluation, une tendance à une légère détérioration de la fonction pulmonaire a été observée, mais elle n’a pas atteint le seuil de signification statistique.
L’auteur de l’étude, Ida Mogensen, a souligné que des recherches supplémentaires seront menées dans ce sens, d’autant plus que le nombre de patients asthmatiques dans cette cohorte était trop faible pour permettre des conclusions solides. Dans l’ensemble, toutefois, les résultats sont rassurants pour les jeunes adultes, a-t-elle déclaré.
Covid-19 chez l’enfant: l’altération de la fonction pulmonaire est rare
La fin de l’alerte peut également être sonnée, en partie, pour les enfants et les adolescents. Entre août 2020 et mars 2021, un groupe de l’Université de la Ruhr à Bochum a étudié les effets à long terme de l’infection par le SARS-CoV-2 dans une cohorte de 73 enfants et adolescents âgés de 5 à 18 ans.4 Bien que l’on sache que les enfants et les adolescents sont généralement moins gravement affectés par le Covid-19 que les adultes, on en sait très peu sur les éventuels effets à long terme. Il est important de générer des preuves à cet égard, étant donné que les vaccins ne sont pas encore disponibles pour certains de ces groupes d’âge et, par conséquent, de nombreux enfants contractent encore le Covid-19.
Pour les besoins de l’étude, des tests élaborés de la fonction pulmonaire, y compris la pléthysmographie du corps entier et la mesure de la capacité de diffusion, ont été effectués de 2 semaines à 6 mois après la maladie à Covid-19 et les résultats ont été comparés à ceux d’un groupe témoin de 45 enfants qui n’avaient pas été infectés par le coronavirus mais qui pouvaient avoir eu d’autres maladies infectieuses. Dans le groupe Covid-19 comme dans le groupe témoin, environ un tiers des patients avaient développé dans le passé une infection symptomatique. Les participants à l’étude avaient été malades à des degrés divers. Une maladie était qualifiée de grave si l’enfant avait souffert de détresse respiratoire, avait eu une fièvre supérieure à 38,5°C pendant plus de 5 jours, avait eu une bronchite ou une pneumonie, ou avait été hospitalisé pendant plus d’un jour.
À première vue, les résultats semblaient alarmants: 19 des enfants et adolescents présentaient des symptômes persistants ou nouveaux après l’infection par le SARS-CoV-2, incluant souvent de la fatigue. Huit d’entre eux ont signalé des symptômes respiratoires, dont six des problèmes respiratoires persistants et deux une toux persistante. Deux présentaient une fonction pulmonaire anormale. Cependant, l’évaluation du groupe témoin a suggéré que les anomalies de la fonction pulmonaire étaient encore plus fréquentes chez les enfants qui n’avaient pas eu le Covid-19. Dans l’ensemble, les évaluations ont fait ressortir une réduction de la capacité vitale forcée chez les patients ayant subi une infection grave. Et ce, qu’il s’agisse du SARS-CoV-2 ou d’un autre agent pathogène.
«Dans l’ensemble, nous avons constaté que la sévérité de l’infection était le seul facteur prédictif d’une légère réduction de la CVF après la maladie. Cet effet était indépendant de la maladie en cause. L’apparition de problèmes respiratoires alors que la fonction pulmonaire est normale est frappante. Ce peut être le résultat d’une respiration dysfonctionnelle, par exemple, comme nous l’avons également observé chez les adultes», a commenté Anne Schlegtendal, auteure de l’étude.
Source:
ERS International Congress 2021, 5 au 8 septembre 2021
Littérature:
1 Llanos-González A et al.: Clinical-radiological and functional follow-up of pulmonary sequelae after COVID-19. ERS 2021 ; Abstract OA92 2 Ebadi Z et al. Post-Covid-19 fatigue and its associations with health status: long-term follow-up. ERS 2021, Late Breaking Abstract OA93 3 Mogensen I et al.: Lung function before and after infection in young adults. ERS 2021; OA4053 4 Schlegtendal A et al.: Pulmonary function in children and adolescents after COVID-19. ERS 2021; OA1303
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