
«Nous déroulons le tapis rouge aux jeunes mentoré·es»
L’interview a été réalisée par
Mag. phil. Thomas Schindl
La Young Oncology Academy de la SAKK est un programme de mentorat pour les jeunes oncologues qui souhaitent contribuer activement à la recherche clinique et translationnelle. À l’occasion du 10e anniversaire, nous nous sommes entretenus avec le président de la SAKK, le Prof. Dr méd. Miklos Pless, initiateur de l’Academy.
La Young Oncology Academy existe maintenant depuis dix ans, félicitations! Quels ont été pour vous les moments forts de la dernière décennie?
M. Pless: Merci beaucoup – ces dix années ont été intenses. Je ne peux même pas citer de points forts, je trouve le développement global du projet fantastique. Au début, trois mentoré·es ont participé; maintenant, ils sont au nombre de douze! Et ce n’est pas tout, l’Academy évolue parallèlement au développement de l’oncologie médicale et s’enrichit de contributions d’autres disciplines.
Quel est le concept de la Young Oncology Academy?
M. Pless: L’idée centrale était de faciliter l’accès des jeunes à la recherche clinique. Un comité de programme a donc été créé et un programme d’un an a été mis en place pour faire progresser la carrière académique des jeunes clinicien·nes.
Quels sont les facteurs auxquels vous attachez de l’importance lors de la sélection des participant·es? Que souhaitez-vous pour eux/elles?
M. Pless: Les douze mentoré·es doivent faire preuve d’un grand enthousiasme pour la recherche clinique, être ouvert·es et curieux·ses et aimer le programme. Nous leur déroulons vraiment le tapis rouge à l’Academy. Nous espérons qu’ils en profiteront pour se créer un bon réseau, apprendre à se connaître et entrer en contact avec les leaders d’opinion en oncologie en Suisse. En outre, nous souhaitons qu’ils souhaitent continuer à s’engager auprès de la SAKK après l’Academy.
Avez-vous eu des mentors qui ont influencé votre carrière?
M. Pless: J’ai eu de nombreux mentors qui ont fortement influencé ma carrière, généralement mes supérieurs respectifs. Un programme qui a eu une grande influence sur moi est «Investigators in Lung Cancer», qui s’est déroulé trois années de suite sous la forme d’une rencontre internationale de deux jours. Cette expérience était merveilleuse. J’ai noué de nombreux contacts et j’ai également publié quelques travaux. Cela a été une source d’inspiration pour la Young Oncology Academy.
Quel programme attend les jeunes oncologues en 2025?
M. Pless: Nous proposons un cours de présentation, un cours sur la manière d’écrire des articles médicaux ou scientifiques et un cours de base sur les statistiques et le développement d’essais cliniques. Il y a aussi une introduction au conseil aux patients. Le point culminant est la visite commune d’une grande conférence internationale. Pour finir, les jeunes mentoré·es présentent leurs expériences au SOHC.
Comment la carrière des diplômé·es évolue-t-elle après l’Academy?
M. Pless: Un objectif clair est que le plus grand nombre possible de mentoré·es travaille au SAKK à l’issue du programme. J’aimerais mettre en avant deux ancien·nes mentoré·es: Jonas Lötscher, qui a déjà préparé une étude clinique pour le SAKK, et Laetitia Mauti, qui est vice-présidente du groupe d’étude SAKK sur le cancer du poumon.
Que prédisez-vous pour les dix prochaines années de l’Academy?
M. Pless: Je vois deux voies: l’une est spécifique à l’oncologie, l’autre est orientée vers les programmes. D’une part, nous devons intégrer les nouveaux développements en oncologie et, d’autre part, nous voulons développer des programmes similaires pour la relève non oncologique.
Y a-t-il autre chose que vous aimeriez partager avec nos lecteurs·rices?
M. Pless: Je voudrais remercier toutes les personnes qui nous soutiennent, les mentors qui accompagnent les mentoré·es année après année, et les mentoré·es qui viennent nous voir toujours plein·es d’enthousiasme et de bonnes idées. Vous êtes le pilier de notre programme.
Je vous remercie pour cet entretien!
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