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Adagio ma non troppo: l’arythmie ou lorsque le cœur perd le rythme
Auteur:
PD Dr méd. Christoph Scharf
Rhythmologie Zürich AG
Klinik Hirslanden
E-mail: christoph.scharf@hin.ch
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Le rythme cardiaque est étroitement lié à la musique et à la mesure du temps. Lorsqu’il se perd, l’inquiétude est grande. Des connaissances approfondies permettent de distinguer les troubles du rythme cardiaque dangereux de ceux qui sont inoffensifs.
Le pouls, symbole de la force vitale, est l’une des horloges les plus anciennes de l’être humain. C’est pourquoi le pouls correspond également, p.ex., au rythme de la musique dans toute sa gamme. Un «Largo» compte 30–40 battements par minute, ce qui correspond à un pouls faible pendant la nuit ou au pouls d’un athlète bien entraîné au repos. Le pouls moyen habituel de 60 pulsations cardiaques par minute correspond à peu près à la cadence des pas d’un adulte (60 pas par minute); en musique, il est appelé «Andante». Un «Allegro vivace» ou «Presto» va jusqu’à 180 ou 200 battements par minute et correspond au pouls à l’effort maximal et lors d’une activité sportive intense. Chez les animaux aussi, le pouls moyen est à peu près égal à une foulée. Chaque battement du cœur se forme, sur le plan électrique, dans le nœud sinusal et se répartit sur l’ensemble du cœur, environ 60–80 fois par minute, 37 millions de fois par an et 4 milliards de fois dans une vie de 80 ans. L’impulsion se forme lorsque les cellules du nœud sinusal ne maintiennent plus le potentiel de repos et que l’énergie électrique se décharge (dépolarisation). L’état de repos est donc chargé sur le plan électrique, l’activation est un processus électriquement passif. Ce qui explique qu’à un moment donné, il se trouve toujours une cellule pour former l’impulsion. Comme dans tout système électrique, le courant peut emprunter un chemin anormal dans le système de conduction du cœur et former des arythmies. Il s’agit généralement de connexions électriques supplémentaires qui peuvent court-circuiter l’impulsion (réentrée), ce qui entraîne un pouls rapide (100–250/min). La plupart des patients le perçoivent comme une accélération du rythme cardiaque, des palpitations, une sensation de faiblesse, des vertiges allant jusqu’à la perte de connaissance (syncope) ou une détresse respiratoire. Il arrive cependant que les patients ne remarquent rien de tout cela et que le cœur devienne si faible en raison de l’arythmie qui s’étale sur plusieurs jours ou semaines que les personnes concernées consultent un médecin pour une insuffisance cardiaque très prononcée (insuffisance cardiaque due à l’arythmie). À noter que de tels troubles du rythme cardiaque se produisent également au niveau d’un cœur par ailleurs sain, chez les jeunes patients et même chez les enfants et les nouveau-nés. Chez les jeunes femmes, par exemple, ils peuvent être diagnostiqués à tort comme des attaques de panique et ce n’est que lorsqu’on fait subir un électrocardiogramme à la femme paniquée que l’on peut identifier la cause du problème.
Fig. 1: Illustration tirée de Das Pulsbuch, par Christoph Scharf. Avec l’aimable autorisation de l’illustratrice Juliet Percival
Ablation par radiofréquence
L’ablation par radiofréquence consiste à scléroser de manière ciblée les arythmies. Au cours de cette procédure, une électrode (cathéter d’ablation) de 4mm de diamètre, semblable à une mine de stylo à bille, est positionnée dans le cœur au niveau du site de la conduction électrique anormale, puis une énergie de radiofréquence est émise. Celle-ci réchauffe le tissu local à 50–60°C afin de détruire les cellules correspondantes. Ainsi, l’influence perturbatrice de ces cellules peut être éliminée et l’arythmie spécifique guérie. Le grand avantage de l’ablation par radiofréquence par rapport à un traitement médicamenteux à long terme est qu’une ablation réussie élimine l’origine de l’arythmie, alors que les médicaments ne font que supprimer temporairement l’arythmie tant qu’on les prend. Par conséquent, si l’on additionne les coûts médicaux à long terme, une intervention unique, même si elle apparaît plus coûteuse, est souvent plus rentable que de nombreuses années de médicaments et de consultations médicales. Ces ablations par radiofréquence sont donc également réalisées chez les jeunes enfants et les adolescents. Les taux de réussite de cette méthode sont très élevés lorsqu’elle est réalisée par une personne expérimentée et habile (Tab. 1).
Fibrillation auriculaire
Lorsque le pouls est totalement irrégulier et chaotique, le patient présente généralement une fibrillation auriculaire (FA). La FA touche environ 6% de la population âgée de plus de 60 ans et est responsable de plus d’un quart des AVC. Malheureusement, le diagnostic est souvent posé trop tard, parfois seulement en présence d’une embolie ou d’une insuffisance cardiaque. La FA de courte durée (paroxystique) est causée par des impulsions électriques provenant des veines pulmonaires et se traite bien par ablation par radiofréquence (isolation des veines pulmonaires).
Fig. 2: Illustration tirée de Das Pulsbuch, par Christoph Scharf. Avec l’aimable autorisation de l’illustratrice Juliet Percival
En cas de FA et de flutter auriculaire durables avec élargissement des oreillettes, les oreillettes elles-mêmes sont également malades et doivent être examinées. À cet effet, nous avons développé un nouveau système de cartographie (www.acutus.com), qui permet d’analyser simultanément l’ensemble de l’oreillette, battement par battement. Nous utilisons ce système depuis 2016 en Suisse, en Europe, aux États-Unis et dans le monde entier. Il permet de traiter des arythmies complexes qui, auparavant, étaient impossibles à traiter par ablation par radiofréquence. Comme toujours, l’expérience de l’examinateur joue un rôle décisif. Une ablation chirurgicale est effectuée lorsque, simultanément, on opère une valve cardiaque.
Plus d’informations:
Christoph Scharf: Das Pulsbuch
240 pages, relié, Orell Füssli, 2018
Le livre peut être obtenu auprès de l’auteur:
christoph.scharf@hin.ch
www.rhythmologie-zuerich.ch
www.acutus.com