
Nouveautés concernant les vaccinations
Compte-rendu:
Regina Scharf, MPH
Rédactrice
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La principale nouveauté du plan de vaccination 2023 est l’introduction de la vaccination contre la varicelle visant à protéger contre une primo-infection à varicelle et, à moyen terme, à zona (herpès zoster). Àdeux exceptions près, tous les cantons de Suisse sont considérés comme des zones à risque de FSME. Il est donc recommandé aux personnes exposées de se faire vacciner contre la FSME.
Keypoints
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La vaccination de base contre la varicelle est recommandée pour tous les nourrissons âgés de 9 à 12 mois.
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Pour les personnes âgées de ≤40 ans qui n’ont pas encore contracté la varicelle ou dont la vaccination est incomplète, une vaccination de rattrapage est recommandée.
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Les évolutions neurologiques sévères de la FSME sont rares, mais la probabilité de séquelles irréversibles est élevée.
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Il semble que la fréquence de la FSME a tendance à augmenter, l’indication de la vaccination doit donc être posée sans hésiter.
Comprenant deux doses, la vaccination de base contre la varicelle est désormais recommandée pour les nourrissons âgés de 9 à 12 mois. Une vaccination de rattrapage est recommandée pour toutes les personnes entre 13 mois et leur 40e anniversaire qui n’ont pas encore contracté la varicelle ou dont la vaccination est incomplète.1 Le virus varicelle-zona (VZV) est hautement contagieux, le nombre de reproduction de base (R0) s’élève à 10–12. Le virus se transmet par contact avec des gouttelettes infectées et provoque des symptômes typiques tels que la fièvre ainsi qu’un exanthème polymorphe. La plupart des infections surviennent pendant l’enfance: en Suisse, environ 95% des adolescents sont séropositifs. La maladie est souvent bénigne; les inflammations bactériennes de la peau (3%) constituent la principale complication. «Le taux de complications dépend nettement de l’âge», a déclaré le Dr méd. Daniel Desgrandchamps, spécialiste en infectiologie et en pédiatrie à Baar, lors du WebUp Infectiologie organisé fin janvier. Les complications sévères sont plus fréquentes en cas de primo-infection tardive, pendant la grossesse et chez les patients immunodéficients (Tab. 1). Les adultes âgés de plus de 50 ans ayant grandi en Suisse sont séropositifs à 100%. En revanche, les personnes originaires de régions subtropicales ou tropicales sont souvent vulnérables au virus. Cet aspect important doit être pris en compte lorsqu’un enfant de la famille contracte la varicelle.
Zona: conséquence de la réactivation du VZV latent
Après la guérison de la primo-infection à varicelle, le virus persiste à vie dans les ganglions nerveux sensitifs. Une réactivation du virus latent se produit au cours de la vie chez environ un tiers des personnes présentant une infection au VZV. Le zona se manifeste sous la forme d’une éruption vésiculeuse prurigineuse et douloureuse le long d’un ou de plusieurs dermatomes, souvent accompagnée de douleurs neuropathiques sévères (névralgie post-zostérienne). La fréquence des cas de zona est estimée à environ 30000 par an. L’incidence augmente avec l’âge: elle est de 7/1000/an chez les personnes âgées de plus de 50 ans et de 14/1000/an chez celles âgées de ≥75 ans. Chaque année, entre 550 et 2700 hospitalisations et environ 86 décès sont dus au zona.
Caractéristiques des vaccins disponibles
Les vaccins monovalents (Varilix®, Varivax®) ainsi que les vaccins quadrivalents RORV (rougeole, oreillons, rubéole, varicelle) (Priorix-Tetra®, ProQuad®) sont des vaccins vivants. Après la vaccination complète (2 doses à un intervalle de 4 semaines) avec le vaccin monovalent, 99% des personnes vaccinées ont développé des anticorps. Chez 97% d’entre elles, les anticorps étaient encore détectables après un an. Des taux de séroconversion similaires (95 à 100%) ont été obtenus avec un vaccin combiné RORV. Une méta-analyse montre que la vaccination complète protège à 92% contre toutes les varicelles cliniques et à 98% contre une maladie sévère. Les vaccins sont bien tolérés et sûrs chez les personnes immunocompétentes et les femmes qui ne sont pas enceintes. Des rougeurs ou des douleurs apparaissent au point d’injection après la vaccination dans 15 à 20% des cas, et environ 15% des personnes vaccinées présentent une fièvre passagère. Il existe également des indications d’une incidence accrue de convulsions fébriles après la 1re dose du vaccin quadrivalent RORV.2 La vaccination est contre-indiquée chez les personnes ayant des antécédents de réactions anaphylactiques à un vaccin ou à un de ses composant, en cas de grossesse ou de déficience immunitaire.
La prophylaxie post-exposition est une particularité de la vaccination contre le VZV: l’administration d’une à deux doses de vaccin dans les 3 à 5 jours suivant le contact avec une personne présentant une infection au VZV permet de prévenir la varicelle ou d’atténuer son évolution. «Une sérologie VZV n’est généralement pas recommandée avant ou après une vaccination ou une vaccination de rattrapage contre la varicelle», précise le spécialiste.
La protection vaccinale contre le zona reste nécessaire
En Allemagne, la vaccination contre le VZV est recommandée depuis 2004 pour tous les enfants âgés de 11 à 14 mois. Une 2e dose de vaccin est en outre recommandée pour les enfants âgés de 15 à 23 mois depuis 2009, l’administration doit cependant avoir lieu dans un intervalle d’au moins 4 semaines après la 1re vaccination contre le VZV.3 La vaccination est mise en œuvre avec succès, comme le montrent l’augmentation de la couverture vaccinale de 43% à 87,5% dans les cohortes de naissance de 2004 et 2010 ainsi que la diminution ultérieure des infections à varicelle (Fig.1).4 Une évaluation des bases de données aux États-Unis a révélé que l’on avait pratiquement plus observé de cas de zona chez les enfants après l’introduction de la vaccination contre le VZV.5 «Il faudra environ deux générations pour que l’ensemble de la population en bénéficie», a déclaré D. Desgranchamps. Selon lui, il faudra compter au moins aussi longtemps sur une protection vaccinale supplémentaire contre le zona.
Fig. 1: Cas spécifiques à un groupe d’âge/cabinet/mois en Allemagne, tirés des données du réseau Sentinelles sur la varicelle sur la période 2005–2014 (adaptés selon Hecht et al., 2017)4
Méningo-encéphalite à tiques
En Suisse, environ 0,1 à 1% des tiques sont porteuses du virus de la méningo-encéphalite verno-estivale (FSME). Cela correspond à 10 à 100 tiques infectées sur un total de 10000 tiques. Sur les 100 personnes présentant une infection à la suite d’une piqûre de tique, 65 restent asymptomatiques, 35 développent une maladie pseudo-grippale et 1 à 4 une maladie neurologique. La FSME est donc une maladie plutôt rare. Une enquête de l’OFSP portant sur la période 2000–2022 indique toutefois que la fréquence de la FSME s’accroît et que le nombre de cas est peut-être en augmentation (Fig. 2).6 Contrairement à la borréliose, dont la transmission nécessite plusieurs heures, le virus de la FSME se transmet en quelques minutes. Alors que la borréliose peut être évitée en retirant la tique à temps, ce n’est probablement pas le cas pour la FSME. La période d’incubation de la FSME est d’environ 7 à 14 jours. Au début de la maladie, les symptômes ne se distinguent pas de ceux d’autres maladies pseudo-grippales. On observe une évolution biphasique avec une nouvelle poussée de fièvre et des symptômes pseudo-grippaux chez 5 à 15% des personnes touchées.
Fig. 2: Nombre de cas de FSME cumulés depuis le début de l’année sur la période 2000–2022. Source: Office fédéral de la santé publique6
Chez les personnes non vaccinées, le diagnostic est avant tout confirmé par des examens sérologiques. Les anticorps (Ac) IgM spécifiques sont souvent encore négatifs pendant la phase grippale et augmentent seulement 2 à 4 semaines après la piqûre de tique.7 «Un test PCR spécifique est certes disponible, mais la FSME est rarement envisagée lors de la phase précoce», a déclaré la Dre méd. Cécile Lanz, Hôpital cantonal de Bâle-Campagne. Chez les personnes vaccinées, on observe initialement une augmentation rapide des Ac IgG déjà présents, tandis qu’elle est tardive pour les Ac IgM. La sérologie étant difficile à interpréter, le résultat doit être confirmé par une ponction lombaire.
Il n’existe aucun traitement causal de la FSME. Le taux de mortalité chez les adultes présentant des symptômes neurologiques est de 1%. Le risque d’évolution sévère est plus élevé chez les personnes âgées (>60ans), de sexe masculin et immunodéficientes. Comme le montre une étude suisse, des troubles résiduels, tels que céphalées, fatigue, troubles de la concentration et, dans de rares cas, paralysies, persistent chez une partie des personnes touchées, même après la guérison de l’infection au virus de la FSME.8 Les résultats d’une étude lituanienne révèlent que la fréquence et la gravité des déficits neurologiques dépendent de la sévérité de la maladie.9
Augmentation de la couverture vaccinale contre la FSME
L’expérience autrichienne est un bon exemple de l’efficacité de la vaccination contre la FSME. L’utilisation à grande échelle de la vaccination depuis les années 1970 a permis de réduire le nombre de cas de FSME de 500–700 à 50–60 par an dans le pays.
En Suisse, la vaccination est recommandée pour tous les adultes et enfants âgés de plus de 6 ans qui habitent ou séjournent temporairement dans une zone à risque de FSME. L’ensemble de la Suisse – à l’exception des cantons de Genève et du Tessin – est considéré comme une zone à risque de FSME depuis 2019. Lors de la dernière période (2017–2019), le taux de couverture vaccinale contre la FSME était de 41% chez les adolescents de 16 ans en Suisse. Il s’agit d’une nette augmentation par rapport à la précédente période d’observation (8% entre 2005 et 2007).
La vaccination de base consiste en 3doses des deux vaccins autorisés FSME-Immun® et Encepur®, lesquels ont des schémas de vaccination similaires et sont interchangeables. Il existe également un schéma de vaccination accéléré grâce auquel les patients sont déjà protégés deux semaines environ après la 2e dose. L’efficacité est estimée à 95–97%. Les personnes immunodéficientes ne sont pas concernées. «Ces dernières présentent des taux de séroconversion plus faibles et un risque plus élevé d’évolution sévère, elles doivent idéalement être vaccinées avant le début de l’immunosuppression», a déclaré C. Lanz. Si elle est oubliée, l’une des trois doses peut être rattrapée ultérieurement. Il suffit pour cela de remplacer le vaccin oublié.
L’intervalle de la vaccination de rappel a été prolongé de 3 à 10 ans. À l’exception des personnes particulièrement exposées, comme les ouvriers forestiers ou les gardes forestiers, l’OFSP ne recommande pas de sérologie Ac pour déterminer si une dose de rappel est nécessaire. Il n’est pas recommandé de vacciner les personnes présentant une FSME, car l’infection entraîne une immunité à vie. La vaccination est considérée comme sûre et la tolérance est comparable à celle des autres vaccins. Les effets indésirables du vaccin sont par exemple des réactions locales, des douleurs dans les membres et, occasionnellement, de la fièvre. Des réactions allergiques sévères surviennent rarement.
Source:
FOMF WebUp Infectiologie: Vaccinations – sujets actuels, 26 janvier 2023
Littérature:
1 Bulletin OFSP 44/2022 du 31 octobre 2022 2 Klein NP et al.: Measles-mumps-rubella-varicella combination vaccine and the risk of febrile seizures. Pediatrics 2010; 126: e1-8 3 Epidemiologisches Bulletin 2022; 48: 3-25, Robert Koch Institut, 1. Dezember 2022 4 Hecht J, Siedler A: Die Epidemiologie der Varizellen in Deutschland unter Einfluss der Varizellen-Impfempfehlung. Bundesgesundheitsbl 2017; 60: 118-26. Springer-Verlag Berlin Heidelberg, 23. November 2017 5 Harpaz R, Leung JW: The epidemiology of Herpes zoster in the United States during the era of varicella and Herpes zoster vaccines: changing patterns among children. Clin Infect Dis 2019; 69: 345-7 6 BAG: Zeckenübertragene Krankheiten 2022. Einsehbar unter: www.bag.admin.ch 7 Lanz C et al.: Méningo-encéphalite à tiques (FSME) et vaccination contre la FSME. Prim Hosp Care Med Int Gen 2022; 22: 178-84 8 Lämmli B et al.: Spätfolgen nach Frühsommer-Meningoenzephalitis. Schweiz Med Wochenschr 2000; 130: 909-15 9 Mickiene A et al.: Tickborne encephalitis in an area of high endemicity in lithuania: disease severity and long-term prognosis. Clin Infect Dis 2002; 35: 650-8