
Sélection de posters et de communications libres
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Le nombre imposant de 180 posters et de 16 communications libres présentés au congrès de printemps de la SSMIG à Bâle est représentatif de la recherche dans le domaine de la médecine interne générale en Suisse. Nous vous présentons ici un petit extrait de ces travaux.
Communication avec les médecins de famille: qu’en disent les médecins hospitaliers?
Objectifs: cette enquête de Suisse centrale a examiné le point de vue des médecins hospitaliers sur la communication entre les médecins de famille et les hôpitaux. L’objectif était d’examiner le degré de satisfaction vis-à-vis de la communication actuelle entre les médecins hospitaliers et les médecins de famille et d’identifier les domaines d’amélioration possibles. En outre, il a été examiné si des portails Internet, tels que le «LUKSLink», soutiennent la communication entre les médecins hospitaliers et les médecins de famille.
Méthodologie: l’enquête a été envoyée par e-mail aux médecins hospitaliers entre novembre 2021 et février 2022. Le questionnaire comprenait 17 questions auxquelles il était possible de répondre par des réponses à choix unique ou multiple et, pour certaines, par une saisie de texte libre.
Résultats: au total, 276 des 1134 médecins issus de 6 hôpitaux différents de Suisse centrale ont répondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 24,3%. Les principaux résultats sont les suivants:
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La majorité des médecins hospitaliers sont satisfaits de la communication générale (58,7%) avec les médecins de famille ainsi que de la communication lors de l’orientation des patients (52,5%).
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Le canal d’information privilégié pour les lettres d’orientation est le courriel (212, 76,8%), suivi des portails Internet (181, 65,5%) comme le LUKSLink.
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Selon l’enquête menée auprès des médecins hospitaliers, les trois principales informations qui devraient figurer dans les lettres d’orientation des médecins de famille sont la liste des médicaments, les diagnostics et le motif de l’orientation.
Käufeler M, Beeler P, Gemperli A et al.: Communication between primary care providers and hospitals: the hospitalists’ view. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 56 (P101)23 (Suppl. 13): 15 (P10)
Les humidificateurs à ultrasons comme déclencheurs de pneumonies d’hypersensibilité
Contexte: la pneumonie d’hypersensibilité est une pneumopathie interstitielle à médiation immunitaire qui se présente, après exposition à un facteur externe, avec des symptômes respiratoires accompagnés ou non de symptômes constitutionnels. Une pneumopathie d’hypersensibilité doit être envisagée chez tout patient présentant une pneumopathie interstitielle d’apparition récente. Le diagnostic est établi sur la base d’une combinaison des profils cliniques, radiologiques et histopathologiques. Lors de la recherche du facteur déclenchant, le foyer des personnes concernées occupe une place importante.
Cas clinique: un homme de 50 ans se présente à plusieurs reprises en l’espace de 2 mois avec des épisodes de dyspnée fébrile. Le premier épisode s’accompagne d’une perte d’appétit et de fatigue. Les valeurs élevées de CRP et la leucocytose indiquent un syndrome inflammatoire. La TDM-HR montre des infiltrats micronodulaires avec des opacités en verre dépoli, avec une prévalence dans les lobes pulmonaires supérieurs. Le patient a été hospitalisé lors des trois épisodes, mais aucune étiologie infectieuse, auto-immune ou néoplasique n’a pu être identifiée. Dans les trois cas, il s’est rétabli dans les 48 heures et a pu rentrer chez lui. Les autres membres de sa famille ne présentaient aucun symptôme. Le biobsat transbronchique du patient a révélé une prédominance de lymphocytes avec un nombre élevé de mastocytes et une éosinophilie. Afin d’identifier l’antigène responsable, le foyer du patient a été analysé. Un humidificateur à ultrasons a été découvert à cette occasion. Un test positif aux précipitines d’immunoglobulines, qui sont spécifiques aux micro-organismes présents dans les humidificateurs, a confirmé le diagnostic. L’agent déclencheur a été éliminé et une corticothérapie orale a été instaurée. Il s’en est suivi une récupération fonctionnelle et radiologique complète du patient.
Discussion: la pneumonie d’hypersensibilité peut être causée par de nombreux facteurs externes, y compris des objets domestiques. Un processus diagnostique efficace comprend l’identification du syndrome clinique, des résultats de TDM-HR cohérents, une bronchoscopie et l’examen de l’environnement.
Kurian GK, Simonin V, Colombé J et al.: Recurrent episodes of febrile dyspnoea: hypersensitivity pneumonitis caused by a household ultrasonic humidifier. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 18 (P17)
Pancytopénie et agranulocytose persistantes après la prise de métamizole
Objectif:malgré son interdiction dans de nombreux pays, le métamizole est largement utilisé dans les hôpitaux de notre pays. Le métamizole peut provoquer une agranulocytose pouvant durer jusqu’à plusieurs semaines et mettre en jeu le pronostic vital, et ne doit pas être utilisé comme analgésique de premier recours. Il convient de rechercher une agranulocytose chez les patients souffrant de maux de gorge lors d’un traitement par métamizole.
Cas clinique: une femme de 42 ans, autrement en bonne santé, traitée par métamizole pendant trois semaines pour des douleurs dues à une hernie discale cervicale, s’est présentée avec des maux de gorge et de la fièvre. Les analyses ont révélé un taux de CRP de 360mg/l et un taux de granulocytes neutrophiles nul. Des Strept. pneumoniae ont été détectés dans les hémocultures. Le diagnostic était le suivant: agranulocytose induite par le métamizole avec amygdalite bactérienne. La TDM du cou et la fibroscopie n’ont révélé aucun signe d’abcès. Malgré un traitement antibiotique, les fortes douleurs dans la région des amygdales ont persisté. Par la suite, la patiente a développé une pneumonie. Malgré un traitement intermittent avec du G-CSF («granulocyte-colony stimulating factor»), l’agranulocytose a persisté pendant plus de 25 jours. La patiente a également développé une thrombocytopénie et une anémie nécessitant une transfusion. La biopsie de moelle osseuse réalisée 12 jours après l’admission a révélé une absence de granulopoïèse ainsi qu’une mégacaryopoïèse et une érythropoïèse réduites. L’évaluation des diagnostics différentiels de la pancytopénie n’a pas donné de résultats. Au 21e jour, une TEP a montré une forte activation de la moelle osseuse et de l’anneau de Waldeyer. Le même jour, les monocytes et les thrombocytes ont commencé à augmenter, suivis deux jours plus tard par les granulocytes neutrophiles. Par la suite, toutes les valeurs hématologiques ainsi que la patiente se sont rapidement rétablies.
Discussion: malgré les graves effets secondaires hématologiques connus, le métamizole est de plus en plus prescrit comme analgésique. L’agranulocytose disparaît le plus souvent au bout de quelques jours, mais elle peut aussi perdurer de nombreuses semaines. Les patients concernés présentent un risque élevé de décès. Les auteurs déconseillent vivement l’utilisation dans les situations non critiques du métamizole comme analgésique de premier recours, bien que dans certains cas bien précis, il joue encore un rôle utile.
Spasojevic N, Tobler M, Fehr M et al.: Prolonged pancytopenia and agranulocytosis due to metamizole. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 78 (P46)
Diabète en Suisse: une étude révèle qu’environ 50 % des patients ne sont pas traités
Contexte:la prévalence du diabète sucré est en augmentation en Suisse. On ignore si la prise en charge du diabète s’améliore en parallèle. L’étude actuelle menée à Lausanne s’est penchée sur la prévalence, le diagnostic, le traitement et le contrôle du diabète en Suisse romande.
Méthodologie: les données transversales d’une étude genevoise basée sur la population et portant sur la période 2005–2019 ont été utilisées pour l’étude et les critères d’évaluation souhaités ont été calculés pour les périodes 9/2005, 4/2010 et 9/2015.
Résultats: au total, les données de 12348 participants âgés en moyenne de 48,6 ans ont été analysées; près de 52% d’entre eux étaient des femmes. Les résultats ont révélé que la prévalence globale du diabète sucré a diminué de 8,7% à 6,2% entre 9/2005 et 9/2015 et que la fréquence des diagnostics de diabète a diminué de 7,0% à 5,2%. Les taux de traitement et de contrôle chez les participants déjà diagnostiqués ont peu évolué (de 44,1% à 51,1% [p=0,251] et de 30,2% à 34% [p=0,830]). Après ajustement multivarié, une tendance à une prise en charge plus importante a été observée, alors qu’aucun changement n’a été constaté au niveau de la prévalence globale, des diagnostics ou du contrôle du diabète. En ce qui concerne les antidiabétiques, les thérapies combinées ont augmenté de 12% à 23% et le traitement par sulfonylurées et biguanides a diminué (de 15% à 6% et de 63% à 54%, respectivement). Aucune tendance particulière n’a été observée pour les traitements à l’insuline.
Chez les femmes diabétiques, la probabilité de recevoir un traitement était plus faible, tandis que celle de contrôler leur diabète était plus élevée. Cette probabilité était inversée chez les personnes obèses.
Conclusion: seule la moitié environ des participants à l’étude ayant reçu un diagnostic de diabète ont bénéficié d’un traitement antidiabétique et le contrôle glycémique est resté médiocre. Le traitement médicamenteux a évolué, et ce sont surtout les thérapies combinées qui gagnent en importance.
Pauli A, de Mestral C, Marques-Vidal P: Trends in diabetes prevalence, awareness, treatment and control in French-speaking Switzerland. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 15 (P10)
Nombreuses prescriptions inappropriées de thérapies martiales par IV à l’hôpital
Introduction: la supplémentation en fer par voie intraveineuse (IV) est un traitement reconnu de la carence en fer et est recommandée par plusieurs directives médicales. Toutefois, les preuves d’une supériorité par rapport aux préparations orales à base de fer, faciles à administrer et moins coûteuses, sont controversées. Les données relatives au respect des normes de prescription actuelles font défaut en Suisse.
Méthodologie: étude rétrospective de contrôle de la qualité de la prescription de fer par IV (fer[III]-carboxymaltose) portant sur 400 cas hospitalisés en 2019 et 2021 à l’Hôpital universitaire de Bâle. L’adéquation des perfusions de fer a été évaluée sur la base de l’examen professionnel des dossiers des patients, conformément aux directives nationales et internationales.
Résultats:147 (37%) de toutes les prescriptions de fer par IV ont été jugées inappropriées (indication de supplémentation en fer par voie orale dans 24% des cas, aucune indication dans 13% des cas). Les prescriptions inappropriées étaient plus fréquentes dans les services de chirurgie (66%) par rapport aux services de médecine (48%) et de gynécologie (19%) (p<0,001).Pour 29% des prescriptions inappropriées, les études correspondantes faisaient défaut. Dans 38% des cas pour lesquels une perfusion de fer était indiquée, une dose insuffisante a été administrée. Les caractéristiques de base des patients étaient les suivantes: âge moyen 49 ans, 71% de femmes. La durée moyenne de l’hospitalisation était de 6jours. Parmi les maladies concomitantes fréquentes figuraient l’insuffisance cardiaque chronique (23%), les néphropathies chroniques (21%) et les infections actives (18%). Des saignements actifs ont été documentés dans 55% des cas, avec un taux d’hémoglobine médian de 89g/l (IQR 81–97) avant l’administration de fer par IV. Une analyse de l’administration totale de fer par IV par patient a montré une augmentation de 67% entre 2012 et 2021 à l’hôpital universitaire de Bâle.
Conclusion: une quantité considérable de fer par voie intraveineuse a été prescrite sans qu’il y ait d’indication claire sur la base des lignes directrices actuelles. Il existe des différences considérables entre les hôpitaux, ce qui concorde avec les recommandations divergentes des différentes organisations médicales. Malgré l’absence de données robustes démontrant sa supériorité, un apport en fer par voie IV a été retenu pour un grand nombre de patients. Les auteurs recommandent de porter une attention accrue (outils éducatifs, initiatives de gestion) à la qualité des prescriptions afin d’éviter une utilisation inutile, coûteuse et potentiellement nocive du fer par voie intraveineuse.
Ritter F, Staub B, Osthoff M.: Appropriateness of inpatient intravenous iron therapy in a Swiss tertiary care hospital – a quality control study. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 35 (P55)
L’abus chronique de lopéramide peut mettre en jeu le pronostic vital
Introduction: le lopéramide, un antidiarrhéique vendu sans ordonnance, est un opioïde qui présente un profil de sécurité favorable en raison de sa faible biodisponibilité à dose thérapeutique. Récemment, des cas de toxicité grave ont été rapportés suite à la prise abusive de fortes doses de lopéramide. Des données systématiques sur le profil dose-toxicité de ces cas font défaut à ce jour.
Méthodologie: revue systématique des publications sur les doses suprathérapeutiques de lopéramide. L’analyse préliminaire a inclus les comptes-rendus identifiés par une recherche systématique dans des bases de données (Medline, Embase) et publiés jusqu’en mars 2022. L’exposition suprathérapeutique a été déterminée par la dose ou la concentration mesurée indiquée. Le résultat principal était la gravité de l’empoisonnement (poisoning severity score» [PSS]) et les résultats secondaires étaient les intervalles QRS et QTc initiaux et maximaux.
Résultats: l’étude a inclus 97 patients (63% d’hommes, âgés en moyenne de 31 ans) issus de 75 études de cas et 8 séries de cas. Comme l’exposition survenait généralement à la suite d’un abus chronique, un trouble addictif concomitant était fréquemment rapporté (68%). L’auto-traitement de la diarrhée comme cause était rare (9%). La dose journalière rapportée était en moyenne de 200mg. Les patients présentant des symptômes graves (PSS 3, 58%) ou étant décédés (PSS 4, 12%) avaient pris des doses plus élevées (médiane de 225mg) que les patients ne présentant pas de symptômes graves (PSS 0–2, 30%, dose médiane: 160mg, p=0,006). Les symptômes les plus fréquents mettant en jeu le pronostic vital étaient les arythmies cardiaques avec tachycardie ventriculaire polymorphe. Les symptômes les plus fréquents lors des présentations sans gravité étaient les syncopes et les anomalies de l’ECG (allongement de l’intervalle QTc/QRS ou syndrome de Brugada).
Conclusion: dans cette analyse intérimaire, l’exposition suprathérapeutique au lopéramide s’est principalement produite sous forme de prise chronique chez des patients présentant des troubles addictifs. Près de deux tiers des patients ont présenté des complications mettant en jeu le pronostic vital, par exemple des arythmies ventriculaires, ou sont décédés. La gravité augmentait avec la dose et la concentration de lopéramide.
Bekka E, Liakoni E, Haschke M et al.: Toxicity profile of supratherapeutic loperamide: a systematic review. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 87 (P172)
Influence de la chirurgie bariatrique sur la pharmacocinétique des ISRS/IRSN et sur les symptômes dépressifs?
Introduction: les troubles mentaux et le traitement par antidépresseurs (ISRS/IRSN) sont fréquents chez les personnes souffrant d’obésité morbide et éligibles à la chirurgie bariatrique. Les données sur la pharmacocinétique postopératoire des ISRS/IRSN sont à ce jour peu nombreuses et incohérentes. L’objectif de l’étude était d’obtenir des données complètes sur leur biodisponibilité postopératoire et sur leurs effets cliniques sur les symptômes dépressifs.
Méthodologie: étude multicentrique prospective portant sur 63 patients présentant une obésité morbide et traités par ISRS/IRSN. Les participants ont été interrogés à l’aide de l’Inventaire de dépression de Beck (IDB). Les taux plasmatiques d’ISRS/IRSN ont été mesurés par HPLC en préopératoire (T0) ainsi que 4 semaines (T1) et 6 mois (T2) après l’opération.
Résultats:les concentrations plasmatiques d’ISRS/IRSN ont significativement diminué de 24,7% (IC à 95%: –36,8 à –16,6; p=0,0027) dans le groupe chirurgie bariatrique de T0 à T2, de 10,5% (IC à 95%: –22,7 à –2,3; p=0,016) de T0 à T1 et de 12,8% (IC à 95%: –29,3 à 3,5; p=0,123) de T1 à T2. Le score IDB n’a pas évolué de manière significative au cours du suivi (–2,9 points, IC à 95%: –7,4 à 1,0; p=0,13). Les résultats cliniques concernant les concentrations plasmatiques d’ISRS/IRSN, la variation de poids et la modification du score IDB étaient similaires dans les sous-groupes ayant subi un bypass gastrique ou une sleeve gastrectomie. Dans le groupe conservateur, les concentrations plasmatiques d’ISRS/IRSN et le score IDB sont restés inchangés pendant les six mois de suivi (–14,7%, 95% CI: –32,6 bis 1,7; p=0,076).
Conclusion: chez les patients ayant recours à la chirurgie bariatrique, les concentrations plasmatiques d’ISRS/IRSN diminuent significativement d’environ 25%. Il existe de grandes différences individuelles, qui ne sont toutefois pas corrélées à la gravité de la dépression ou à la perte de poids.
Pasi P, Kröll D, Siegfried A et al.: Pharmacokinetics of SSRI/SNRI after bariatric surgery and the effects on depressive symptoms. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 38 (P64)
Maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique: plus fréquente qu’on ne le pensait?
Contexte: la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique (MCJs) est une maladie neurodégénérative causée par des anomalies structurelles des protéines prions et qui est mortelle à 100%. Il n’existe pas de traitement curatif connu. Les principaux symptômes sont une démence d’évolution rapide associant des myoclonies, des symptômes visuels ou cérébelleux, des signes pyramidaux et extrapyramidaux ou un mutisme akinétique. L’incidence mondiale est estimée à environ 1–2:1000000 de personnes par an.
Méthodologie: les auteurs ont diagnostiqué 4 cas de MCJs entre 2014 et 2021 et rapportent les symptômes des patients, les défis diagnostiques et la durée de la maladie.
Cas clinique:les quatre patients masculins, âgés de 56 à 85 ans, se sont présentés avec des symptômes neurocognitifs et neuropsychiatriques d’évolution rapide et d’étiologie inconnue. Un patient souffrait de dépression. L’agressivité, la désorientation et les symptômes cérébelleux tels que l’instabilité de la marche et l’ataxie étaient des symptômes fréquents. Les examens radiologiques, y compris la TDM et l’IRM du cerveau, ont révélé une atrophie cérébrale généralisée, des modifications vasculaires et des restrictions de la fusion dans la matière grise du cerveau. L’analyse du liquide céphalo-rachidien a révélé des signes d’agrégation anormale des prions et l’EEG des signes d’encéphalopathie sévère. La combinaison des symptômes cliniques et de résultats d’examens positifs a conduit au diagnostic probable d’une MCJs. Les résultats de l’autopsie ont confirmé le diagnostic. Le délai entre le début des symptômes et le décès était compris entre 6 semaines et 1,5 an.
Conclusion: entre 2014 et 2021, l’incidence de la MCJs dans la région de l’Emmental (BE) était d’environ 1:300000. Les cliniciens doivent envisager la MCJs dans les cas suspects et effectuer les tests diagnostiques nécessaires. L’autopsie reste la référence. Il est important de diagnostiquer une éventuelle MCJs afin d’éviter une transmission iatrogène et de permettre au personnel, notamment celui du service de pathologie, de se prémunir en conséquence.
Badertscher J, Schoch G, Escher R et al.: Sporadic Creutzfeld-Jakob disease (sCJD): an important differential diagnosis in rapid progressive neurological disorders. Prim Hosp Care Med Int Gen 2023; 23 (Suppl. 13): 31 (P46)