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Lors du congrès annuel de la Société suisse d’endocrinologie et de diabétologie (SSED) en novembre 2023, les endocrinologues suisses ont donné un aperçu de leurs nombreuses études. Nous discutons ici de quelques-uns des travaux présentés.
La metformine peut-elle empêcher la résorption osseuse induite par les glucocorticoïdes?
Contexte: Les glucocorticoïdes (GC) jouent un rôle essentiel dans le traitement de diverses maladies. Ils présentent cependant également un risque élevé d’ostéoporose. En quelques mois seulement, la densité osseuse peut diminuer considérablement et jusqu’à 5% des patients traités par des GC peuvent subir des fractures. Il existe des preuves prometteuses, issues d’études précliniques et observationnelles chez des patients atteints de diabète de type 2, que la metformine peut prévenir l’ostéoporose induite par les GC. Cette étude visait à déterminer si la metformine prévenait l’ostéoporose induite par les GC chez des participants en bonne santé.
Méthode: L’étude croisée randomisée, contrôlée par placebo, menée chez des hommes minces et en bonne santé, a évalué l’effet de la metformine sur les marqueurs biochimiques du remodelage osseux pendant un traitement par des GC à forte dose. Tous les participants ont reçu 30mg de prednisone/j pendant deux périodes de 7 jours, séparées par une phase de sevrage de 28 jours. Ils ont également reçu de la metformine pendant l’une des périodes et un placebo pendant l’autre. Une analyse exploratoire a examiné les modifications des marqueurs du remodelage osseux avant et après le traitement par des GC dans les deux phases de l’étude.
Résultats: 118 participants de sexe masculin (27±5,2 ans; IMC: 22,9± 1,8kg/m2) ont été inclus dans l’étude. Les modifications des marqueurs sériques du remodelage osseux étudiés pendant le traitement par des GC et l’administration concomitante de metformine ou d’un placebo sont présentées dans le tableau 1.
Tab. 1: Modification des marqueurs du remodelage osseux dans le sérum sous traitement par glucocorticoïdes plus metformine par rapport à un placebo
Conclusion: L’étude a montré que la metformine a un effet protecteur pendant le traitement par des GC et qu’elle diminue la résorption osseuse, alors qu’aucun effet n’est observé sur la formation osseuse. Ces résultats suggèrent que la metformine pourrait jouer un rôle prometteur dans l’atténuation de certains des effets néfastes des GC sur la santé osseuse.
Une durée d’allaitement de ≥ 6 mois a un effet bénéfique sur la santé cardiométabolique
Contexte: Chez les femmes présentant un risque élevé et ayant des antécédents de diabète gestationnel (GDM), l’allaitement est associé à un risque réduit de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Cependant, les mécanismes et les effets de l’allaitement sur l’état de santé général ne sont pas encore clairs. Les études prospectives dans cette population sont rares. Cette étude a examiné de manière prospective les liens entre l’allaitement et les résultats cardiométaboliques, l’inflammation et la densité osseuse chez les femmes atteintes de GDM.
Méthode: Cette analyse secondaire de l’étude MySweetheart a porté sur 171 femmes atteintes de GDM et disposant de données fiables sur l’allaitement. Elles ont été examinées à l’occasion de leur première visite pour un GDM (24–32 semaines de grossesse), 6–8 semaines et 1 an après l’accouchement (pp). Lors du dernier examen, les données relatives au poids, à l’évolution du poids ainsi qu’à la composition corporelle ont été recueillies, et les marqueurs de la résistance à l’insuline et de la sécrétion d’insuline, la CRP tout comme la densité osseuse (DXA) ont été déterminés. Les données relatives à l’alimentation et à l’activité physique ont été recueillies pendant la grossesse et 1 an pp. Les résultats des femmes qui n’ont pas allaité ou qui ont allaité <6 mois (groupe A) ont été comparés à ceux des femmes qui ont allaité ≥6 mois (groupe B). Toutes les analyses ont été corrigées des facteurs perturbateur potentiels.
Résultats: Les femmes du groupe A (n=69) présentaient un IMC plus élevé avant la grossesse (p=0,012), un niveau d’éducation plus faible (p=0,012) et avaient besoin de plus de traitements hypoglycémiants pendant la grossesse (p=0,024). Les autres facteurs perturbateurs potentiels (âge, autres caractéristiques socio-économiques, médicales et de mode de vie, et issues défavorables de la grossesse) ne différaient pas. La durée totale d’allaitement était corrélée à des valeurs plus faibles pour le poids, la rétention pondérale, la masse grasse, le tissu adipeux viscéral, mais aussi la masse maigre et la masse maigre 1 an pp, ainsi qu’à des valeurs plus faibles pour la CRP, l’indice HOMA-IR, l’indice HOMA des cellules β (HOMA-B) et l’AUCins/glu (p≤0,002 pour tous). La durée d’allaitement était également corrélée à une sensibilité à l’insuline totale plus élevée (MATSUDA) et à une sécrétion d’insuline ajustée en fonction de la résistance à l’insuline (ISSI-2) 1 an pp (p≤0,011 pour tous), mais pas à la densité osseuse. Toutes les corrélations, à l’exception des indices AUCins/glu, MATSUDA et ISSI-2, sont restées significatives après ajustement des facteurs perturbateurs. Dans les modèles ajustés, une durée d’allaitement ≥6 mois était associée à des valeurs plus faibles pour le poids, la rétention pondérale, la masse grasse et la CRP (p≤0,046 pour tous). La sécrétion d’insuline et la densité osseuse n’étaient pas différentes dans les deux groupes.
Conclusion: Dans cette étude prospective portant sur des femmes atteintes de GDM, la durée d’allaitement s’est avérée être un facteur prédictif d’un risque cardiométabolique plus faible et d’un taux d’inflammation plus faible 1 an pp. Après ajustement pour les facteurs perturbateurs significatifs, la durée d’allaitement de ≥6 mois était associée à des valeurs plus faibles de poids, de rétention pondérale, de masse grasse et d’inflammation, mais pas à une sécrétion d’insuline plus élevée, à une masse maigre plus faible ou à une densité osseuse plus faible 1 an après l’accouchement.
La supplémentation en protéines augmente le sodium sérique en cas de SIADH chronique
Contexte: Le syndrome de sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH) peut être traité par de l’urée par voie orale. Les protéines sont transformées en urée par le foie. Les auteurs ont émis l’hypothèse que les protéines alimentaires pourraient augmenter l’excrétion d’eau libre par diurèse osmotique induite par l’urée et ont étudié l’effet d’une supplémentation riche en protéines sur le taux de sodium sérique en cas de SIADH chronique.
Méthode: L’étude de preuve de concept monocentrique en ouvert a été menée entre 10/2021 et 02/2023, à l’hôpital universitaire de Bâle. Les patients adultes atteints de SIADH chronique et traités en ambulatoire, quelle que soit l’étiologie, pouvaient y participer. Les participants ont reçu 90g de protéines par jour pendant 7 jours, sous forme de poudre de protéines dissoute dans 1l de liquide maximum. Après une phase de sevrage d’au moins une semaine, ils ont reçu 30g d’urée par voie orale par jour pendant 7 jours. Le critère d’évaluation primaire était l’augmentation du taux de sodium entre la valeur initiale et la fin des 7jours de supplémentation en protéines.
Résultats: 17 patients ont été inclus (14 femmes, âge moyen: 68 ans [61–79]). Les variations du taux de sodium sérique, du taux d’urée sérique et urinaire corrigée par la créatinine urinaire après 7jours de supplémentation protéique quotidienne et 7jours d’administration orale d’urée sont résumées dans le tableau 2.
Tab. 2: Modification des valeurs mesurées (médiane) après 7 jours de supplémentation en protéines et après 7 jours d’administration d’urée par voie orale
Conclusion: Les résultats indiquent qu’une supplémentation en protéines en poudre augmente le taux de sodium sérique chez les patients atteints de SIADH chronique par uréogenèse induite par les protéines et diurèse osmotique.
Diagnostic du déficit en ADH par dosage de la copeptine: stimulation par l’arginine ou une solution saline hypertonique?
Contexte: Il est difficile de distinguer le déficit en ADH («arginine vasopressin deficiency»; ancienne nomenclature: diabète insipide central) de la polydipsie primaire (PP). La copeptine stimulée par une solution saline hypertonique permet de diagnostiquer un déficit en ADH avec une grande précision, mais nécessite une surveillance étroite du sodium. La copeptine stimulée par l’arginine a montré une précision diagnostique similaire, le protocole de test étant cependant plus simple. Les auteurs de l’étude ont émis l’hypothèse que la stimulation par l’arginine n’était pas inférieure à celle par une solution saline hypertonique pour le diagnostic d’un déficit en ADH et ont effectué une comparaison directe.
Méthode: Une étude multicentrique randomisée a été menée entre 2018 et 2022. Chez les patients présentant un déficit en ADH ou une PP, un diagnostic a été posé après stimulation par une solution saline hypertonique et par l’arginine. Les taux de copeptine sériques ont été mesurés 60minutes après l’administration d’arginine ou lorsque le taux de sodium était ≥149mmol/l après la perfusion de solution saline hypertonique. Le critère d’évaluation primaire était la précision diagnostique générale en utilisant les seuils de copeptine prédéfinis de 3,8pmol/l pour la stimulation par l’arginine et de 4,9pmol/l pour la stimulation par une solution saline hypertonique.
Résultats: Sur les 158 patients qui ont subi les deux tests, un déficit en ADH a été diagnostiqué chez 69 (44%; complet: 41, partiel: 28) et une PP chez 89 patients (56%). La précision diagnostique permettant de distinguer les patients présentant un déficit en ADH de ceux souffrant de PP était de 74,4% (IC à 95%: 67,0–80,6) pour la stimulation par l’arginine par rapport à 95,6% (91,1–97,8) pour la stimulation par une solution saline hypertonique. En conséquence, la stimulation par l’arginine était inférieure à celle par une solution saline hypertonique (différence estimée à –21,2% [–28,7 à –14,3]). Les deux tests n’ont entraîné que des événements indésirables légers, mais 72% des patients ont préféré la stimulation par l’arginine à celle par une solution saline hypertonique. La copeptine stimulée par l’arginine de ≤3,0pmol/l permettait de poser le diagnostic de déficit en ADH avec une spécificité de 90,9% (81,7–95,7), tandis que des valeurs >5,2pmol/l étaient en faveur du diagnostic de PP avec une spécificité de 91,4% (83,7–95,6).
Conclusion: La stimulation de la copeptine par une solution saline hypertonique s’est avérée supérieure à celle par l’arginine pour le diagnostic d’un déficit en ADH et reste le test offrant la meilleure précision diagnostique.
Efmody® en cas d’hyperplasie congénitale des surrénales
Contexte: Le traitement hormonal substitutif en cas d’hyperplasie congénitale des surrénales («congenital adrenal hyperplasia», CAH) due à un déficit en 21-hydroxylase (21-OHD) vise à reproduire les schémas physiologiques de sécrétion du cortisol et de l’aldostérone. Les préparations à base de glucocorticoïdes disponibles ne permettent cependant pas d’obtenir un pic de cortisol adéquat tôt le matin, un pic moins marqué le soir et un faible taux de cortisol la nuit. En conséquence, une hypersécrétion d’ACTH intermittente peut entraîner le développement d’inclusions surrénaliennes intratesticulaires (TART), et des phases répétées d’excès d’androgènes surrénaliens peuvent supprimer l’activité de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique central, ces deux phénomènes pouvant affecter la spermatogenèse et donc la fertilité masculine.
Méthode: 20 hommes atteints de CAH avec perte de sel ou de CAH virilisante simple (confirmée par des mutations bialléliques du CYP21A2) ont accepté de passer du traitement de première intention en cours à la formulation d’hydrocortisone à libération modifiée (MR-HC) Efmody®, récemment autorisée. Des échantillons de sperme (analysés selon les normes de l’OMS) et des paramètres hormonaux (mesurés par LC-MSMS) ont été analysés chez 17 patients au début et sur une période de 12 mois de traitement par MR-HC. 3 hommes ont interrompu le traitement en raison d’effets indésirables présumés, notamment des douleurs articulaires, un appétit augmenté et une humeur modifiée.
Résultats: L’âge moyen des hommes inclus dans l’évaluation était de 28 ans (20–47). La dose médiane d’Efmody® nécessaire pour la substitution optimale du cortisol s’élevait à 16mg/m2 (10–22,7), ce qui correspond à 30mg/j (25–50), un tiers de la dose journalière étant pris à 07h00 et deux tiers à 23h00. La dose de fludrocortisone n’a pas été modifiée. Les résultats sont présentés dans le tableau 3.
Tab. 3: Valeurs de laboratoire avant et après 12 mois de traitement par la formulation d’hydrocortisone à libération modifiée (MR-HC) Efmody®
Conclusion: La préparation d’hydrocortisone à libération modifiée Efmody® semble être une alternative pertinente à la substitution conventionnelle des glucocorticoïdes chez les hommes présentant une CAH, avec des effets potentiellement positifs sur les concentrations hormonales des axes hypothalamo-hypophyso-surrénalien et hypothalamo-hypophyso-gonadique, la qualité du sperme ainsi que le poids.
Source:
Congrès annuel de la Société suisse d’endocrinologie et de diabétologie (SSED), 16 et 17 novembre 2023, Bern
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