Prévision de carcinome chez les patients guéris de l’hépatite C
Compte-rendu: Reno Barth
Journaliste médical
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L’éradication du virus de l’hépatite C entraîne, chez les patients atteints de cette maladie, une réduction significative des différents risques qui y sont associés. Cependant, la probabilité de développer un carcinome hépatocellulaire, par exemple, demeure accrue par rapport à la population normale. Un score permettant de déterminer le risque individuel de développer un cancer vient d’être présenté.
L’hépatite C est aujourd’hui une maladie qui, généralement, se guérit. À quelques rares exceptions près, tous les patients obtiennent une réponse virologique complète et soutenue (RVS) avec un traitement antiviral, et cette réponse se maintient même après l’arrêt de la médication.1 Malheureusement, le risque de développer un carcinome hépatocellulaire (CHC) ne se normalise pas complètement, même après un traitement couronné de succès. C’est particulièrement valable pour les patients souffrant d’hépatopathie sévère et/ou de comorbidités.2, 3 Il n’existe actuellement aucun modèle permettant de quantifier le risque de carcinome chez les patients après une éradication réussie.
Deux études présentées lors de l’International Liver Congress (ILC) 2020 numérique ont examiné des modèles visant à prédire le risque de carcinome chez les patients atteints d’hépatite C après une éradication virale réussie. Les deux études, menées en France et en Égypte, ont appliqué des paramètres cliniques courants à des cohortes de patients atteints d’hépatiteC traités avec succès par antiviraux. L’objectif était d’identifier les patients nécessitant une surveillance plus étroite pour les carcinomes hépatocellulaires.
Groupes à risque identifiés grâce aux paramètres hépatiques
L’étude française a utilisé les données de la cohorte prospective ANRS-CirVir, qui a recruté des patients présentant une cirrhose compensée et confirmée par biopsie.4 Des modèles statistiques ont été utilisés pour tenter d’établir des profils longitudinaux associés à l’apparition d’un CHC à partir de mesures de l’alpha-fœtoprotéine (AFP) sérique, de la gamma-glutamyl transférase (GGT), de l’alanine aminotransférase (ALT) et de l’aspartate aminotransférase (AST). Dans cette cohorte, 47 des 413 patients présentant une réponse virologique soutenue ont développé un CHC dans les 74,2 mois. L’analyse a révélé deux groupes de patients à haut risque: ceux dont les valeurs hépatiques sont élevées (n=95; 13,7% d’incidence de CHC) et ceux dont la fonction hépatique est altérée (n=109; 15,6% d’incidence de CHC). En revanche, le risque de carcinome était plus faible chez les patients dont les enzymes hépatiques se sont normalisées (n=228; 7,5% d’incidence de CHC). Une analyse des patients avant la RVS a dressé le même tableau, l’incidence de carcinomes hépatocellulaires étant significativement plus élevée chez les patients sans RVS que chez les patients avec RVS dans tous les groupes.5
Score de risque de CHC
Des scores simples et faciles à utiliser dans la pratique clinique seraient utiles pour prédire le risque d’un carcinome dans la pratique. Un tel score a été proposé par un groupe égyptien. Il était basé sur des analyses de 7752 patients issus d’une large cohorte d’hépatites B et C qui étaient exempts de virus de l’hépatiteC et ne présentaient pas d’infection par le virus de l’hépatite B après 12 semaines de traitement antiviral. Au cours d’un suivi médian de 2,2 ans, 2,8% de ces patients ont développé un CHC. Huit variables indépendantes se sont avérées associées à l’apparition d’un CHC: sexe masculin, âge >64 ans, fibrose hépatique avancée, virus de l’hépatite C de génotype 3, varices œsophagiennes, «baseline serum AFP» >5,5ng/ml, indice du rapport AST/plaquettes (APRI) >2 à la fin du traitement, ainsi que traitement à l’interféron avec ou sans ribavirine dans le passé. Sur la base de ces données, un score de risque de CHC a été élaboré pour stratifier les patients en groupes à risque élevé, intermédiaire et faible de CHC. La valeur prédictive du score s’est avérée bonne. L’analyse a également donné lieu à une bonne nouvelle: trois ans après la RVS, 76,5% des patients faisaient partie du groupe à faible risque, avec un risque de CHC <1,5%.6
Source
European Association for the Study of the Liver (EASL): The Digital International Liver Congress 2020
Littérature:
1 Su F, Ioannou GN: Clin Liver Dis (Hoboken) 2019; 13(1): 6-12 2 El-Serag HB et al.: Hepatology 2016; 64(1): 130-7 3 Adhoute X et al.: Transl Gastroenterol Hepatol 2017; 2: 110 4 Nahon P et al.: ILC 2020; abstract GS13 5 Ganne-Carrié N et al.: ILC 2020; abstract AS154 6 Shiha G et al.: ILC 2020; abstract AS155
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